Infrastructures sportives : le ministre de tutelle interdit toutes les activités non sportives dans les gymnases

Mardi 5 Décembre 2017 - 17:45

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Hugues Ngouélondélé a pris la défense des sportifs au cours de la réunion qu’il a présidée, le 4 décembre, avec les directeurs des gymnases de Brazzaville. Il leur a tout simplement demandé d’appliquer la décision 1023 qu’il a signée le même jour.

La décision rappelle que, « Pour des raisons techniques et fonctionnelles, toutes les activités non sportives sont strictement interdites dans les infrastructures sportives sur toute l’étendue du territoire national sauf autorisation expresse du ministre des Sports et de l’éducation physique ». Le ministre des Sports a invité les gestionnaires de ces installations à enlever toutes les pancartes invitant les Congolais  à venir louer les salles pour  d’autres célébrations comme les cultes religieux, les  mariages ou fêtes d’anniversaire. « Il n’est plus question que ces gymnases, construits pour la pratique du sport, se transforment en église, en salle de fête, mariage, anniversaire et autres. Ils n’ont pas été construits pour cela.  C’est terminé », a martelé Hugues Ngouélondélé.

Le ministre des Sports et de l’éducation physique reconnaît, par ailleurs, que sous d’autres cieux les installations sportives  sont souvent louées pour diverses manifestations comme des concerts. Aussi a-t-il insisté, ces manifestations ne sont pas organisées de façon pérenne. Il a  prévu des sanctions pour le directeur qui n’appliquera pas la mesure. « On a vu Johnny Halliday donner un spectacle au stade de France. Son spectacle n’est pas programmé tous les jours. Une fois tous les trois ans, quatre ou cinq ans. Cela ne doit pas être une activité pérenne.  Le directeur qui le fait s’expose à une sanction. On n'a pas fait un concours pour être directeur. C’est une nomination », a-t-il précisé.

Jean Patrice Pahapa, le directeur du gymnase Nicole-Oba, à Talangaï, a tenté de prendre la défense de ses collègues, en expliquant au ministre les raisons qui ont poussé les gestionnaires des gymnases à faire louer les salles pour les activités non sportives. L’argent récolté auprès des églises ou associations qui louaient des salles au quotidien, s'est-il justifié, permettait d’assurer l’entretien de ces infrastructures, car les fédérations pour lesquelles elles sont destinées ne donnent rien en guise de frais d’entretien. « Nous avons suggéré au ministre de nous dégager une part de l'argent qui sort pour l'organisation des compétitions afin de nous permettre d'entretenir les gymnases et faire la maintenance. Nous souhaitons que cela se réalise pour que les équipements ne puissent pas tomber en ruine », s'est-il défendu.

Le ministre a pris acte de cette préoccupation. Il les a rassurés  que dans le budget  2018, il y aura une ligne pour l’entretien des installations sportives. « Qu’est ce qu’on fait si un dimanche il y a un match de basketball, de handball ou de volleyball  et en même temps qu’ il y a des gens qui viennent pour prier? Cela est-il compatible ? Le tartan qui est là,  n’est pas fait pour recevoir des tables et des chaises. Je veux, au bout de quelques années, qu’on me dise que le tartan s’est abimé  parce qu’il y a trop de sportifs mais pas parce qu’il y a eu le "dombage, la danse de Louzolo Amour" en permanence. On n’attendra pas les recettes des prières ou des mariages pour entretenir ces installations » , a prévenu Hugues Ngouélondélé.

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Hugues Ngouélondélé prononçant la mesure/Adiac Le ministre des Sports et de l'éducation physique échangeant avec les directeurs des gymnases/Adiac

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