Opinion

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Inquiétude

Lundi 22 Mai 2017 - 16:22

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Ne nous voilons pas la face au risque d’en sous-estimer la gravité : le cancer qui gangrène la partie du Pool où sévissent les bandes armées de celui qui se fait appeler « Pasteur Ntoumi » s’aggrave dangereusement au fil du temps. Non seulement, en effet, il provoque des pertes  humaines et des dégâts matériels importants, mais encore il donne à la population congolaise le sentiment que la force publique n’est pas capable d’y mettre un terme. Et ce double constat nourrit une inquiétude grandissante qui pourrait avoir des effets très négatifs lors des prochaines consultations électorales.

Le président de la République ayant dit et répété publiquement – notamment lors de son interview sur la chaîne de télévision France 24 – que l’Etat ne négociera pas avec les « terroristes » placés sous la férule de Frédéric Bintsamou, la société civile ne comprend pas que celui-ci ne soit pas mis rapidement hors de nuire. Et des informations qui remontent vers nous jour après jour ce même constat est dressé, silencieusement bien sûr, au sein même de l’armée, de la gendarmerie, de la police qui ont vu plusieurs de leurs agents assassinés sauvagement par les bandes armées du « pasteur » dans la région de Mayama.

Mettre un terme sans plus attendre à ces désordres est d’autant plus important que le Congo est perçu, à juste titre, par la communauté internationale dans son ensemble, par les grandes puissances en particulier, comme l’un des pays les plus stables, donc les plus sûrs de l’Afrique centrale. Alors que la situation se dégrade à nouveau en Centrafrique, que la contestation politique ne faiblit pas au Gabon, que notre voisine et notre sœur la République démocratique du Congo vit dans l’incertitude du lendemain, tout le monde espère que notre pays saura préserver la stabilité, la sécurité intérieure qu’il a su restaurer au lendemain des terribles guerres civiles de 1997-1998.

Chacun d’entre nous garde en mémoire les horreurs dont se rendirent alors coupable Frédéric Binstsamou et ses « ninjas-nsiloulous ». Aucun d’entre nous ne veut que les crimes perpétrés se répètent alors que le Congo est redevenu non sans mal un havre de paix, qu’il a su se doter d’institutions modernes, qu’il joue un rôle important dans la prévention et la gestion des conflits sur le continent africain.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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