Insécurité alimentaire : 13% de la population mondiale souffrent de la faim

Samedi 30 Mai 2015 - 13:15

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La FAO et les agences spécialisées indiquent que le nombre d’affamés est passé sous la barre des 800 millions. Mais l’Afrique est toujours à la peine.

Le monde compte aujourd’hui 795 millions de personnes souffrant dans le monde. C’est beaucoup, mais ce chiffre est lui-même inférieur aux plus de 800 millions d’il y a seulement deux ans. La situation continue donc de s’améliorer sur ce front, même des disparités entre continents et même à l’intérieur des continents continuent de persister. En tout cas, l’objectif de l’élimination totale de la faim peut être atteint, estiment les agences spécialisées sur l’insécurité alimentaire, dont la FAO.

L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation dont le siège est à Rome affirme que certains pays ont manqué de très peu l’objectif que le monde s’est fixé dans ses Objectifs du millénaire pour le développement, OMD. Ceux-ci tablaient sur une éradication de la faim en 15 ans. C’était en 2000, c’est-à-dire à l’entrée dans le nouveau siècle. Mais les progrès sur cette voie sont trop lents en Afrique, a jugé José Graziano da Silva, le directeur de la FAO.

« Les affamés représentaient les 23% de la population mondiale en 1990 ; ils ne sont plus que 13% cette année « soit 216 millions de personnes en moins au total », malgré une hausse continuelle de la population avec 1,9 milliard d'humains supplémentaires depuis 1990 », a relevé M. da Silva. Conséquence comme souvent de situations d’instabilité, de guerres, de violences ou de catastrophes naturelles, la faim continue de sévir en Afrique dans des pays comme la République Centrafricaine (crise politique), la Côte d'Ivoire et le Liberia (sortie de guerre), Madagascar (crise politique), mais aussi la Namibie, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie.

M. José Graziano da Silva plaide pour une meilleure redistribution des retombées des politiques économiques vertueuses dans le monde. « Il faut mettre en place des systèmes plus distributifs de la croissance en élargissant les régimes de protection sociale par exemple », estime-t-il. « La croissance économique est importante mais pas suffisante, surtout elle doit inclure tout le monde », renchérit Stanlake Samkange, responsable du Programme alimentaire mondial (PAM). Il regrette que « la croissance économique n'inclut pas tout le monde, notamment les femmes », piliers reconnus de la vitalité économique, notamment dans les pays d’agriculture rurale.

Lucien Mpama

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