Insécurité à Beni : Joseph Kabila prend le taureau par les cornes

Jeudi 30 Octobre 2014 - 17:45

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Le chef de l’État congolais consulte les groupes sociaux de cette partie du pays qu’il veut associer à la recherche des solutions.

En séjour dans cette partie du Nord-Kivu, le chef de l’État congolais, Joseph Kabila Kabange, a débuté, le 30 octobre, les entretiens avec les différents groupes sociaux de Beni. L’objectif, a noté radiookapi.net, est de trouver des solutions à l’insécurité qui prévaut dans ce territoire.

L’agenda du président de la République prévoit, selon cette source, des rencontres avec les composantes de la société civile, les partis politiques de la Majorité présidentielle et de l’opposition, les opérateurs économiques de Beni et Butembo ainsi que les responsables des confessions religieuses.

Depuis quelques semaines, rappelle-t-on, le territoire de Beni fait face à des attaques d’hommes armés dont des présumés rebelles ougandais des ADF. Le bilan avancé par la société civile a fait état de quatre-vingt quatre civils tués en l’espace d’un mois.

Le chef de l’État congolais, qui est arrivé à Beni en provenance de Kisangani (Province Orientale), où il avait inspecté les différents travaux de reconstruction des infrastructures  a voulu personnellement s’enquérir de la situation sécuritaire dans ce territoire et consoler cette population qui a été endeuillée par ces actes terroristes attribués aux rebelles ougandais des ADF.

À Béni, Joseph Kabila a été précédé par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Richard Muyej,  et du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya.

Le M23, ADF-Nalu et FDLR doivent rentrer chez eux

La volonté du gouvernement de mettre fin à la présence des forces négatives étrangères sur le sol congolais a clairement été confirmée par le Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), François Muamba. Lors d’un point de presse organisé le 24 octobre dans son cabinet de travail, ce dernier a noté qu’il n’y avait plus de place en RDC pour le M23, ADF-Nalu et FDLR, qui sont des forces négatives.

François Muamba a, par ailleurs, noté des efforts fournis par le gouvernement de Kinshasa pour créer les conditions d’une paix durable dans cette partie du pays et dans la sous-région, soulignant ainsi des progrès retraçables enregistrés dans cette action. « Il n’y a plus d’espaces occupés d’une façon permanente par les groupes armés à l’Est du pays comme ce fut le cas, il y a une année », a-t-il fait remarquer. Pour le coordonnateur du MNS, en effet, la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national que mène le gouvernement de Kinshasa répond à l’engagement de l’accord d’Addis-Abeba.

Pour François Muamba, en effet, en combattant les forces négatives, la RDC annihile en même temps tout prétexte d’activités de pays voisins qui les soutiennent, au sein du territoire national. Le coordonnateur du MNS rappelle qu’en les pourchassant hors du pays, le gouvernement congolais ne veut plus que ces forces négatives étrangères reviennent en RDC. « Les FDLR ont leur place au Rwanda et doivent quitter le territoire national, de gré ou de force. S’ils ne veulent pas aller au Rwanda qu’ils cherchent où aller, pas en RDC », a-t-il insisté, soulignant la fin de l’ultimatum leur accordé pour le désarmement volontaire au 2 janvier 2015 et qu’il en aura pas d’autre prolongation.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: le chef de l'Etat, Joseph Kabila.