Insécurité dans le Pool : Gilbert Djombo Bomodjo appelle les cadres à une prise de conscience

Mercredi 21 Décembre 2016 - 19:15

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A la faveur d’une conférence de presse animée le 21 décembre à Brazzaville, le préfet du département de la Likouala, Gilbert Djombo Bomodjo a invité les cadres administratifs et politiques du Pool à créer des conditions nécessaires pour arrêter la crise dans ce département.

Le conférencier a indiqué que les simples ressortissants du Pool ne parviendront jamais à mettre fin à la guerre dans cette partie du pays. Gilbert Djombo Bomodjo a noté que plus d’une fois, il a pu éviter beaucoup de choses malheureuses au département de la Likouala.

Le cas le plus probant, a-t-il rappelé, est le fait qu’il ait fait éviter à Claude Ernest Ndalla et Pascal Lissouba des sévices frisant le pire lorsqu’ils étaient envoyés en 1977 comme prisonniers dans le département de la Likouala.

 « Après la mort de Marien Ngouabi, Pascal Lissouba et Claude Ernest Ndalla ont été envoyés comme prisonniers dans la Likouala. Les traitements auxquels ils étaient soumis pouvaient les faire  mourir. J’ai pensé que le département de la Likouala va porter un mauvais témoignage s’ils venaient à y mourir. Je me suis engagé à les nourrir en cachette. Ce geste m’a valu une interpellation par les services de sécurité à Brazzaville devant lesquels j’ai avoué les faits », a-t-il témoigné.

L’orateur a précisé qu’il avait agi ainsi pour sauver non seulement les compatriotes mais également son département. Gilbert Djombo Bomodjo a interpellé à cet effet les cadres politiques et administratifs du Pool au dépassement afin de placer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des autres considérations.

De la même manière, a-t-il poursuivi, pendant la guerre du 5 juin 1997, le préfet de la Likouala a protégé plusieurs cadres politiques et administratifs se réclamant de la mouvance de Pascal Lissouba. « Je n’avais jamais permis que le sang d’un Congolais de quelle qu’origine qu’il soit coule dans le département de la Likouala pendant cette guerre », a-t-il déclaré avant d’ajouter que la démarche d’un dialogue national, dans la résolution de la crise du Pool, est salutaire ; mais elle doit être précédée par un travail de terrain que doivent mener les cadres politiques et administratifs du département auprès des populations et des autres forces vives de la contrée.

Répondant à la question d’un journaliste sur les bases à poser pour que le concept du vivre ensemble soit perceptible dans la société congolaise, le conférencier a tout simplement dit que l’on ne peut y parvenir qu’en brisant le repli identitaire. C’est le seul moyen, selon lui, de promouvoir l’esprit patriotique.

 « Il n’y a qu’une seule façon de faire que les Congolais vivent réellement ensemble, c’est de lutter contre les frustrations et les injustices sociales », a-t-il déclaré.   

  Par ailleurs, un autre journaliste lui a posé la question sur son implication dans le sport congolais qui bat de l’aile actuellement, s’appuyant sur ce que venait de déclarer la maison de production MB lors de la décoration Djombo Bomodjo quand le président de ce label déclarait que l’impétrant est parmi les grands mécènes du sport congolais.

A ce propos, le préfet de la Likouala a répondu que : « les joueurs aujourd’hui placent l’argent au-dessus de la détermination de mieux faire dans une discipline sportive donnée. Cet esprit commence à gagner également les hommes politiques qui placent l’argent avant l’intérêt public ».    

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Gilbert Djombo Bomodjo

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