Insécurité dans les zones minières : une réponse musclée des forces de sécurité dans l’est de la RDC

Lundi 6 Mars 2017 - 22:02

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C’est un joli coup de filet réalisé par la Police nationale congolaise dans la partie orientale du pays. Cinq des vingt assaillants responsables de l’attaque contre le personnel de la société minière Banro sont sous les verrous. Par ailleurs, deux autres bandits arrêtés sont accusés du meurtre d’une femme cambiste à Bukavu, la capitale du Sud-Kivu. 

 

Le point de presse du week-end de la police provinciale du Sud-Kivu s'est voulu d’abord rassurant sur les dernières avancées dans la traque des malfrats qui continuent à écumer l’est de la RDC. Quelques jours seulement après la confirmation par le ministère français des Affaires étrangères de l’enlèvement d’un de ses ressortissants œuvrant au sein de la société canadienne Banro, les policiers sont déjà sur une piste en béton.

Cinq bandits sont actuellement arrêtés sur la vingtaine qui a participé à cette opération sanglante. En effet, il y a eu trois policiers tués lors des échanges de tirs. Les premiers recoupements permettent déjà d’identifier ces bandits comme les membres d’un groupe armé très actif dans la plaine de la Ruzizi. Mais le vendredi dernier, les instances provinciales de la Police nationale ont annoncé également une autre bonne nouvelle. Elles viennent de mettre la main sur les présumés assassins jusque-là en cavale d’une cambiste à Bukavu. Cette femme a été tuée à la fin du mois de février provoquant un malaise général dans la province. Cet énième meurtre  a contribué à relancer le débat sur la montée de l’insécurité dans l’est de la RDC.

Enfin, les forces de l’ordre ont réussi à mettre la main sur deux des bandits armés qui sévissaient ces dernières semaines à Bukavu. Comme mesures conservatoires pour baisser l’insécurité, il a été décidé d’interdire la circulation des motos après 18h30. Il s'agit d'empêcher son utilisation par les bandits pour s'évanouir dans la nature lors des poursuites. Notant qu’une mesure similaire a été arrêtée à Kinshasa pour les mêmes motifs mais son application continue de poser problème en raison de la disponibilité des moyens de transport pour desservir les zones reculées de la ville.

Laurent Essolomwa

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