Insécurité : des éléments de la LRA signalés à la frontière entre la RDC et la Centrafrique

Samedi 28 Mars 2015 - 17:15

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Quoique traquée et dispersée à la suite des offensives lancées contre elle, la LRA demeure toujours nocive comme en témoignent ses récents faits d’armes dans cette zone.

L’arrestation début janvier de Dominic Ongwen, le numéro trois de la LRA, aura porté un coup fatal à l’organisation de cette rébellion opérant actuellement à la frontière entre la Centrafrique et la RDC. Ancien enfant soldat porté à la tête de ce mouvement armé, Dominic Ongwen qui avait abdiqué avec ses troupes s’est finalement constitué prisonnier auprès des forces spéciales américaines en Centrafrique. Ces dernières l’ont immédiatement transféré à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés. Son dossier est en cours d’instruction au niveau de cette haute juridiction internationale et dans l’hypothèse d’un procès éventuel, ce seigneur de guerre pourrait devenir le premier membre de la LRA à comparaître devant la CPI.

À l’ombre de son mentor Joseph Kony, fondateur du mouvement, Dominic Ongwen et les hommes sous sa direction ont commis de nombreuses atrocités sur des paisibles populations. Selon un récent communiqué du Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'Homme, la LRA a intensifié ses actes barbares depuis l’arrestation de son leader en s’illustrant notamment par des rapts d'enfants transformés en soldats ou esclaves, par des mutilations et massacres de civils en Afrique centrale.

À en croire le HCR qui cite l'association humanitaire Catholic Relief Services, la LRA est responsable de vingt-cinq enlèvements dans plusieurs villages du nord-est de la RDC près de la frontière avec la Centrafrique et le camp de Zemio au mois de février. Le 21 mars, ce groupe armé avait fait parlé de lui en enlevant une quinzaine d’hommes et de femmes dont certains ont pu être libérés avant de rejoindre le camp de réfugiés de Zemio, dans le sud-est de la Centrafrique. Des situations qui ne font qu’exacerber l’insécurité à la frontière entre la RDC et la Centrafrique.          

Alain Diasso