Insécurité : Ne Mwanda Nsemi toujours dans le collimateur des forces de police

Jeudi 2 Mars 2017 - 17:28

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Le gouvernement ne va pas négocier avec le député et chef spirituel Ne Mwanda Nsemi, a déclaré son porte-parole Lambert Mende, ministre de la Communication et des Médias, le 2 mars, au cours d’une conférence de presse.

Le feuilleton Ne Mwanda Nsemi, ce leader spirituel qui a défrayé la chronique il y a quelque temps en déclarant des actions subversives imminentes dans le pays sur fond des propos xénophobes dirigés contre les Congolais d’origine rwandaise, se poursuit. Jusqu’à ce jour, les forces de police n’ont pas encore mis la main sur le gourou qui, d’après des sources, reste toujours cloitré dans sa résidence de Joli Park dans la commune de Ngaliema où un important dispositif policier a été déployé. Retranché dans son domicile depuis le 13 février, Ne Mwanda Nsemi se servirait de ses adeptes comme bouclier humain. Assigné en résidence par la force des choses, il n’a plus fait signe de vie depuis lors. Des sources allèguent qu’il se trouverait, pour l’heure, au Bas-Congo alors que personne ne l’a vu physiquement sortir de ce qui lui sert d’abri.

D’autres langues soutiennent que le député national serait malade et qu’au vu de son état de santé qui se dégrade au jour le jour, le gouvernement ferait œuvre utile en négociant avec lui par la Cénco interposée  pour une issue sans casse à ce dossier. Un schéma que le porte-parole du gouvernement a carrément rejeté estimant que c’est à l’Assemblée nationale, la justice et à l’intéressé lui-même de résoudre ce problème. « S’il est malade, il n’a qu’à sortir (…) La justice va prendre des mesures par rapport à son état de santé. Mais obliger un État ou la justice à négocier par la Cénco qui est un fait privé n’est pas possible », a tranché Lambert Mende. Et d’ajouter : « L’Assemblée nationale n’a pas encore autorisé des poursuites, mais il n’empêche qu’il y ait une perquisition de sa maison ». Rappelons que les violences entre les membres de Bundu Dia Mayala, le mouvement politico-religieux de Ne Mwanda Nsemi poursuivi pour subversion et  la police ont causé plusieurs dizaine de morts à Songololo, Matadi et Kimpese dans la province du Kongo central.

Alain Diasso

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