Insécurité : regain du banditisme et de la criminalité à Kinshasa

Mercredi 21 Mars 2018 - 17:19

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Le phénomène Kuluna qui, il y a quelques mois, avait défrayé la chronique dans la ville capitale à cause des jeunes gens hystériques et violents tend à revenir à la surface.

Dans certains coins de Kinshasa, il ne fait plus bon de circuler à des heures indues de la soirée au risque de se confronter à des inciviques qui ont perdu tout bon sens. La forte montée de la criminalité constatée ces derniers temps  dans la ville inquiète. Le dernier fait en date, attribué à ces malfrats, reste sans doute l’attaque de la résidence d’un particulier soupçonné d’avoir retiré une importante somme d’argent en banque. L’évènement s’est déroulé dans la périphérie est de la capitale.  Incapable d’accéder à l'intérieur de la maison sécurisée, la bande des criminels a simplement décidé d’y mettre le feu. Trois membres de la famille trouveront la mort, calcinés. Des faits de ce type sont devenus légion à Kinshasa, à cela s'ajoutent des enlèvements des personnes innocentes qui, en échange de leur liberté, sont obligées de débourser d’importantes sommes d’argent.

De plus en plus, ces bandits érigent des barrières sur certaines artères et raflent des biens aux paisibles citoyens. Ceux qui empruntent souvent les abords du grand marché de Kinshasa, au crépuscule, en savent quelque chose. Machette à portée de main, ces « Kulunas » extorquent les passants, sans être inquiétés.  Ils poussent l’outrecuidance jusqu’à faire irruption dans les lieux mortuaires et dans des veillées de prière pour extorquer les biens des personnes trouvées sur les lieux. Et pire, ils se livrent en public à des affrontements avec armes blanches entre eux, entraînant des blessures, voire mort d’hommes. Vols à main armée, viols, enlèvements, assassinats, etc., tout est à mettre à leur actif. Ils se comportent comme en territoire conquis et défient au quotidien les forces de police.  Les auteurs de ces barbaries opèrent souvent en synergie avec d’autres hommes armés non autrement identifiés.

Lors du dernier Conseil des ministres, des sévères instructions ont été données au ministère de l’Intérieur et aux services qui en relèvent pour éradiquer définitivement ce phénomène.

Alain Diasso

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