Insertion sociale : près de 10.000 finalistes tiennent à intégrer la fonction publique

Mardi 14 Janvier 2014 - 17:01

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Le socle des diplômés des écoles professionnelles a annoncé, le 14 janvier à Brazzaville, la tenue prochaine d’une assemblée générale en vue d’informer près de 10.000 étudiants finalistes de leurs droits d’intégration à la fonction publique

Le socle des diplômés des écoles professionnelles est une plate-forme estudiantine regroupant les finalistes de cinq écoles de formation, créée depuis trois mois.

Le président de cette structure, Roland Dordin Aouba, est monté au créneau pour dénoncer la non prise en compte par le ministère de la Fonction publique des articles 101 et 102 de la loi n° 021/89 du 14 novembre 1989 portant refonte du statut général de la fonction publique. « La loi dit que pour être intégré à la fonction publique il faut passer par un concours. Il y a cependant deux types de concours, l’un donne un accès pour intégrer directement à la fonction publique et l’autre, dont le président vient de signer le décret n°2004-395 du 26 aout 2004, fixant les conditions et les modalités d’organisation des concours de recrutement dans la fonction publique. Étant donné que ces finalistes sortent des écoles de formation, ils doivent être recrutés à la fonction publique sans passer par un concours, l’article 102 n’est pas respecté. D’ailleurs, un concours est organisé par rapport à un poste budgétaire déjà existant », expliqué Roland Dordin Aouba.

Selon cette association, plusieurs promotions trainent et ne sont pas intégrées à la fonction publique pour des raisons injustes. Par exemple, à l’École nationale des instituteurs (ENI), à l’École nationale des Beaux-arts (ENBA), à l’École nationale moyenne d’administration (ENMA), à l’École nationale des eaux et forêts (ENEF) ainsi qu’à l’école paramédicale, on dénombre des milliers de finalistes issus des promotions allant de 2005 jusqu’à 2013. L’intégration à la fonction publique, déjà pléthorique, est très caduque car les postes à pourvoir sont moins nombreux et les besoins ainsi que les quotas de recrutement exprimés par les ministères doivent être revus à la hausse.

Contenu réel des articles 101 et 102 de la loi n°021/89 du 14 novembre 1989 portant refonte du statut général de la fonction publique.
Article 101-Sauf décision, dans les conditions prévues par le présent chapitre, de transfert d’un fonctionnaire dans un autre corps de même catégorie relevant de la même échelle, l’intégration dans un corps de la fonction publique ne peut intervenir qu’à la suite d’un recrutement par concours. Le concours est organisé sous forme de test de qualification pour le recrutement dans les corps d’agents d’exécution n’exigeant que des connaissances pratiques. Le concours est dit externe lorsqu’il est ouvert à tout candidat remplissant les conditions requises. Le concours est dit interne lorsque son accès est réservé aux agents exerçant déjà un emploi de la fonction publique soit en tant que fonctionnaire soit en tant que non-titulaire.
Article 102-Les concours sont organisés par corps par le ministère de tutelle du corps, sous le contrôle du ministère chargé de la Fonction publique. Des épreuves différentes peuvent être prévues selon des options offertes aux candidats. Lorsque l’accès à un corps est soumis à la condition d’une formation dans une école spécialisée de l’administration, le concours est remplacé par le diplôme de sortie de l’école si l’entrée à celle-ci est subordonnée à la réussite à un concours. Le nombre de places offertes à un concours de recrutement est fixé après avis conforme du ministère chargé de la Fonction publique par arrêté du ministère de tutelle du corps pour l’intégration duquel le concours est organisé.

Fortuné Ibara