Insertion sociale: un atelier sur la prise en charge effective des enfants en rupture familiale

Mardi 19 Décembre 2017 - 10:53

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Une rencontre a réuni, la semaine dernière à Pointe-Noire, des représentants de l'administration publique et de la société civile qui ont suivi la restitution des travaux du cadre de concertation des acteurs sur la prise en charge des enfants et jeunes de la rue.

 

Les travaux se sont déroulés en plénière sous la houlette de la directrice départementale des Affaires sociales, Marie Thérèse Loemba, en présence de ses homologues des Droits humains et de la Jeunesse ainsi que du représentant du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper). Au cours de la plénière, les rapporteurs des cinq groupes de travail mis en place en 2014 par le Samu social, à travers le Reiper et les directions départementales des Affaires sociales, de l’Action humanitaire, des Droits humains et de la Santé de Pointe-Noire, ont publié les résultats des activités menées cette année devant la société civile et les représentants des administrations publiques.

Cinq thématiques ont constitué ces groupes de travail, à savoir la facilitation de la prise en charge sanitaire, la sensibilisation communautaire à la problématique des EJDR, la cartographie des acteurs de la ville de Pointe-Noire, la réinsertion professionnelle des EJDR, échanges d’expériences sur les procédures juridiques concernant les enfants dans le but de créer les synergies entre acteurs publics et privés, susciter des échanges d’expériences sur la question des enfants et favoriser la recherche des solutions en vue d'améliorer leur prise en charge. 

Il ressort de ces travaux que le plan d’action mis en place pour l’année 2017 n’a pas atteint les objectifs fixés, quoique les activités de sensibilisation soient menées à tous les niveaux. En effet, la gratuité des soins médicaux des EJDR tant souhaitée par le Reiper en 2016 n’a pas été effective, d’après le rapport présenté par Régis Samba. Toutefois, il a souligné des accords de réduction signés entre le Samu social et les structures de santé de la place, notamment avec l’hôpital général Adolphe-Sicé, 20% et 50% avec celui de Loandjili, mais les jeunes ne s’y rendent pas, bien qu’ils disposent des badges. Cependant, le Reiper poursuit les négociations avec l’hôpital de Tié-Tié pour un probable accord et des séances de sensibilisation aux centres de santé intégrés.

Enrichir la cartographie des acteurs

S’agissant de la sensibilisation des acteurs communautaires en vue de la réduction des nouveaux cas des EJDR, les activités lancées vont se poursuivre et s’étendre dans les assemblées chrétiennes en dehors des églises classiques.  Le troisième  groupe entend continuer à assurer la veille en vue d’une éventuelle réaction des acteurs pour enrichir la cartographie des acteurs avec les nouveaux éléments (cinq nouvelles structures résinées) et les diffuser dans les postes de police ainsi qu’au  tribunal pour enfants, a indiqué Urbain Koubali.

Quant à la problématique de la scolarisation et formation professionnelle de ces enfants, le directeur du CFA, Gaspard Openda, de l’Office national de l'emploi et de main d'oeuvre ainsi que la direction départementale de la Jeunesse ont accepté d'accompagner le Reiper dans la formation des EJDR. Le groupe n°5, dont la mission a été de vulgariser la loi portant protection de l’enfant en République du Congo, n’a pas pu accomplir sa tâche à la suite du changement du directeur départemental des Droits humains, attendant que le nouveau s’imprègne du dossier. Toutefois, le coordonnateur adjoint du Reiper, Ferdinand Ngatali, a déploré l'absence des textes d'application de la loi qui protège l'enfant.

Cette séance plénière, a rappelé Marie Thérèse Loemba, a eu pour but de rendre compte des activités réalisées par les cinq groupes de travail afin de mettre en place un plan d’action 2018, un travail qui permet aux acteurs d’atteindre l’objectif principal, à savoir protéger les enfants. «Un objectif difficile à atteindre lorsqu’on sait que le Congo est confronté à beaucoup de problèmes. C’est, d’ailleurs, la raison de la création de cette plate-forme qui a besoin des expertises des uns et des autres pour trouver les solutions concertées aux problèmes des enfants. », a-t-elle expliqué.

À l’issue des travaux, le directeur du Samu social Pointe-Noire, John Tama, a remercié les invités qui ont contribué à la réussite de cet atelier. «Même si dans l’ensemble il n’y a pas d'avancées significatives, nous avançons à petit pas. II suffit de faire preuve de patience », a-t-il dit.  Pour sa part,  Francine Batheas Mollomb, présidente de la Fondation centre missionnaire nouvelle Jérusalem, a félicité le travail abattu par ses partenaires. «Je suis très surprise, parce que je viens à peine d’adhérer au Reiper et je suis très enchantée de voir qu’il  y a un travail qui a été abattu. Certes, c’est une petite goutte d'eau mais je suis d’avis que chaque année on fera davantage », a-t-elle indiqué.

 

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants aux travaux de restitution du cadre de concertation (Adiac)

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