Inspection générale des finances : de meilleures performances attendues des contrôleurs

La session de renforcement des capacités visait à outiller les cadres et agents de l'inspection générale des finances aux nouvelles connaissances sur l’utilisation du système comptable révisé de l’Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada).

D’après le formateur, Yvon Zebo, les échanges de ces derniers jours ont contribué à développer les compétences des participants et à les rendre plus performants dans leurs enquêtes. Car, la mission des inspecteurs est de contrôler et surveiller a posteriori les premiers contrôles réalisés par les agents du fisc, afin de déterminer le taux de l’imposition.  

« Nous avons réellement passé en revue tous les points et avons insisté sur les opérations de contrôle des états financiers. Nous avons étudié les impacts des actes comptables sur les informations financières relatives à l’impôt. Nous pensons que l’objectif a été atteint ; le bilan est positif, celui de leur outiller dans les notions de comptabilités révisées », a indiqué l’expert-comptable, Yvon Zebo.

C’est aussi le même sentiment chez les bénéficiaires, à l’instar de Jean Richard Zobi, chef de division du contrôle des collectivités locales. « En tant qu’agent préposé au contrôle, il était intéressant pour nous de savoir les principales innovations en matière de gestion comptable. Nous sommes mieux armés pour déceler les possibles irrégularités qui seraient contenues dans les états financiers des entreprises », a assuré ce participant.

Celui-ci pense que cette formation va améliorer son intervention ; la première étape étant effectuée par l’administration fiscale qui est en contact avec des entreprises. Il a enfin promis de partager les nouvelles connaissances acquises à ses collaborateurs au niveau interne.

Initiée par l’exécutif, à travers le Projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp), la session de formation s’est articulée autour de dix modules et trois objectifs sur les états financiers. Le premier objectif a porté sur la situation financière de l’entreprise, le deuxième sur la performance de l’entreprise (les résultats) et le troisième a été lié à la situation de trésorerie.

Pour le formateur, cette phase de formation avec trente inspecteurs est insuffisante afin de créer un impact au niveau national et espérer réformer le secteur des finances publiques. Il invite le Prisp et l’inspection générale des finances à examiner la situation, voire étendre la formation à un grand nombre d’agents de l’État.