Inspection générale des finances : la suspension des enquêtes réjouit le patronat national

Jeudi 5 Septembre 2019 - 13:37

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Le cabinet de la présidence de la République a interdit, récemment, des missions de contrôle diligentées contre quatre sociétés  membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Une décision satisfaisante pour cette fédération qui demande à ces entreprises qui lui sont affiliées de l'observer strictement.

 

 

 

 

L’on est loin d’un dénouement complet de la crise opposant actuellement le cabinet du président de la République à l’Inspection générale d'Etat (IGE). En effet, le directeur de cabinet du président, Vital Kamerhe, a interdit ni plus ni moins les enquêtes qui avaient été engagées dans quatre entreprises, membres de la FEC .

Dans sa correspondance qui a fait depuis la Une de plusieurs journaux de la place, le directeur de cabinet du chef de l'Etat s’est offusqué de la violation flagrante de la loi portant interdiction de contrôle et recouvrement des impôts, droits, taxes et autres redevances dus à l’Etat sans requêtes des régies financières. Par ailleurs, Vital Kamerhe a estimé qu'il n’était pas question d’organiser des missions de contrôle sans requérir l’instruction préalable de la présidence de la République. « Faux ! », a rétorqué l’IGF. Réagissant à ces critiques, cet organe de contrôle soutenu, d’ailleurs, par une opinion favorable grandissante parmi les acteurs de la société civile, a réaffirmé que la loi lui donne la compétence de mener des enquêtes au second niveau auprès des entreprises qui collectent les impôts au nom de l’Etat.

Le dossier brûlant vient de prendre une nouvelle tournure avec le soutien sans tabou de la FEC aux entreprises membres visées par les missions de l’IGF. Selon le patronat national, il s’agit ni plus ni moins des missions « irrégulières ». Aussi la FEC invite-t-elle les quatre sociétés membres à se conformer à la décision de l’autorité de qui relève de l’IGF. A travers cette prise de position, elle entend ainsi réaffirmer son rôle fondamental dans la promotion des activités économiques et la défense des intérêts de ses membres, peut-on lire dans le document.

Entre-temps, les deux parties se confortent dans leurs positions. L’on espère désormais une issue politique à cette crise. L’IGF appelle à une intervention personnelle du chef de l’Etat pour la dernière décision.  

Laurent Essolomwa

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