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Institutions

Vendredi 27 Septembre 2013 - 16:39

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Ce n’est assurément pas un hasard si la question des institutions, et avec elle le débat sur une éventuelle réforme de la Constitution, alimentent toutes les conversations, toutes les hypothèses, toutes les spéculations. Sorti – par miracle, diront certains – de la terrible ornière dans laquelle l’avait plongé une interprétation détestable des règles démocratiques adoptées à l’issue de la Conférence nationale souveraine de 1991, notre pays sait par expérience ce qu’il en coûte de ne pas s’interroger pacifiquement sur le bon ou le mauvais fonctionnement des institutions.

Au terme des quinze années qui l’ont vu se reconstruire après les guerres civiles de 1997 et 1998, il est juste que ses dirigeants, mais aussi les simples citoyens que nous sommes, envisagent les réformes qui permettraient au Congo de profiter pleinement des progrès ainsi accomplis. À la condition, bien sûr, que les modifications envisagées pour améliorer la gouvernance publique fassent l’objet d’un débat, non, comme le voudraient certains, sous la forme d’états généraux aussi artificiels que dénués de légitimité, mais à travers une consultation démocratique qui, elle, serait tout à la fois indiscutable et indiscutée.

L’une des vertus principales de la vaste opération qui se déroule actuellement sur toute l’étendue du territoire dans le but de recenser les électeurs est précisément qu’elle rendra possible une telle consultation si les plus hautes autorités de l’État décident de la lancer. Au-delà du bénéfice immédiat qu’il procurera à toutes les formations politiques lors des prochaines élections locales en garantissant à chacune d’elles que les voix de ses partisans seront effectivement prises en compte, le recensement administratif spécial rendra possible une consultation populaire sur l’évolution de notre système démocratique.

Il n’est pas étonnant, dans un tel contexte, que la rue bruisse des rumeurs les plus diverses concernant une révision éventuelle de la Constitution. Cela ne signifie nullement qu’au sommet de l’État la cause soit entendue, mais seulement que le peuple congolais, ayant su se reconstruire, s’interroge à juste titre sur son propre destin. Qui, honnêtement, pourrait le lui reprocher ?

Les Dépêches de Brazzaville

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