Intégration : les routes transfrontalières facteurs de développement

Lundi 9 Mars 2020 - 17:59

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Facteur indéniable du développement, les routes transfrontalières permettent l’interconnexion des axes routiers reliant le Congo aux pays limitrophes. Celles-ci accélèrent ainsi le processus d'intégration sous-régionale en facilitant les échanges.

La route revêt une importance capitale puisqu’elle permet la jonction entre localités, mieux entre pays voisins. Dans la sous-région d'Afrique centrale, plusieurs capitales sont reliées par des routes entièrement bitumées à l’instar de Kigali au Rwanda et Bujumbura au Burundi, Yaoundé au Cameroun et Libreville au Gabon. Yaoundé et Bata en Guinée équatoriale, Brazzaville et Libreville via l'axe Obouya-Okoyo-Franceville.

« Notre pays, malgré les difficultés conjoncturelles, a déployé et déploie des efforts pour exécuter sa part de travail, en réalisant d’année en année des tronçons routiers dans le but de connecter Brazzaville aux capitales des pays limitrophes », a affirmé le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Emile Ouosso, le 6 mars à Souanké lors de l’inauguration de la route Sémbé-Ntam- frontière Cameroun.

Il a évoqué les contraintes de l’intégration régionale et de la Zone de libre échange continentale.

Selon les objectifs du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale, à l’horizon 2020, les pays de la sous-région devait pouvoir circuler sur une route bitumée d’une capitale à l’autre des Etats de la Ceeac. A moyen terme, permettre à la sous-région d’avoir un cadre consensuel pour ses négociations en vue de mobiliser les investissements dans le domaine des infrastructures de transport. Enfin, à long terme, doter la sous-région d’un système de transport dont les infrastructures et les services devaient favoriser et amplifier la libre circulation des personnes et des biens, et d’appuyer le développement des échanges entre les pays et donc contribuer efficacement à l’intégration économique des Etats.

Brazzaville-Libreville

La liaison entre les deux villes par une route entièrement bitumée est préconisée par le corridor de développement n°5 dont le tracé est le suivant : Brazzaville-Yié-Mindouli-Dolisie-Kibangou-Nyanga-Doussala-Mouila-Lambarene-Libreville.

En mars 2016, le dernier tronçon de la RN1, Yie-Dolisie long de 375km avait été ouvert officiellement à la circulation. Le premier module de la route Dolisie-frontière Gabon constitué du tronçon Dolisie-Kibangou y compris le pont sur le Niari est en travaux en direction de la frontière avec le Gabon, a fait savoir Emile Ouosso. La deuxième liaison Brazzaville-Libreville par une route bitumée avait été réalisée en décembre 2014 par l’ouverture à la circulation du dernier tronçon de la RN11, Okoyo-Lekety-frontière Gabon.

Brazzaville-Kinshasa

Les travaux du pont route-rail sur le fleuve Congo (4 km) et des bretelles d’accès au site de l’ouvrage sur ses deux rives doivent débuter en août 2020. La Banque africaine de développement s'engage à financer 188 millions d'euros sur les 492 millions que coûtera l'ouvrage. Ce projet reliera les deux capitales les plus rapprochées au monde.

Brazzaville-Bangui

Le tracé de cette liaison est le suivant : Brazzaville-Ingah-Etsouali-Gamboma-Ollombo-Oyo-Owando-Makoua-Ouesso-Pokola-Enyelle-Bétou-Bongoumba-Mbaiki-Bangui. Les travaux de remise à niveau, aux normes et législation routière en vigueur dans la sous-région sont en cours sur les tronçons de la RN2, à savoir : Brazzaville-Ingah (105 km), Etsouali-Ngo-Oyonfoula (77km), Gamboma-Ollombo (80km) et Ollombo-Owando.

Dans le cadre du partenariat gouvernement-sociétés forestières en activité au Congo, la route Ouesso-Pokola-Enyellé-Bétou frontière Centrafrique ouverte officiellement à la circulation en décembre 2017, est selon le ministre de l’Equipement, un pas très important dans la réalisation de ce corridor n°13.

Brazzaville-Yaoundé

La liaison Brazzaville-Yaoundé, par une route bitumée est préconisée par le corridor de développement n°29, dont la trajectoire est la suivante : Brazzaville-Owando-Makoua-Liouesso-Ketta-Sembe-Souanké-Ntam-Mbalam-Mintom-Djoum-Sangmelima-Mbalmayo-Yaoundé.

Les infrastructures routières de qualité, au niveau sous-régional, favorisent le commerce transfrontalier, permettent un meilleur accès aux grands marchés régionaux et favorisent l’intégration régionale. Au vu de l’importance que revêt la qualité des infrastructures routières aux niveaux local et national, plusieurs routes transnationales ont été proposées dans diverses régions d’Afrique pour promouvoir l’interconnexion entre pays et faciliter le commerce intrarégional. Des projets que le Congo s’attèle à concrétiser.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Emile Ouosso en visite à la frontière Cameroun (Zone tampon)

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