Interview. Alexandre Deniot: « L’Afrique est pour moi un volcan artistique qui ne demande qu’à s’exploser »

Mercredi 11 Avril 2018 - 20:34

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Du 11 au 13 avril, le Marché international du disque et de l’édition musicale (Midem) tiendra ses activités à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. En visite au musée galerie du Bassin du Congo, le directeur de cette organisation, Alexandre Deniot, s’est prêté aux Dépêches de Brazzaville. 

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : C’est quoi le Midem et où est-il basé ?

Alexandre Deniot (A.D.) : Le Midem, c’est le plus grand événement international de la musique pro et professionnelle qui a lieu chaque année à Cannes, en France. Cette année, elle se déroulera du 5 au 8 juin. Notre siège est basé à Paris et nous avons des bureaux à New York ainsi qu'à Londres.

L.D.B. : Qu’est ce qui explique votre venue à Brazzaville ?

A.D. : Nous représentons les communautés mondiales de la musique ainsi que de danse et sommes venus pour soutenir le développement et la structuration du marché en Afrique. C’est ce qui explique cette escale à Brazzaville, au Congo, la quatrième étape après Johannesburg, en Afrique du Sud ; Lagos au Nigeria et Abidjan en Côte-d’Ivoire.

L.D.B. : Quel est votre programme ?

A.D. : Nous aurons trois jours de show case et de concerts à Brazzaville. Au programme une conférence, des panels, des discussions pour réfléchir ensemble, se regrouper et faire avancer les choses et la structuration des marchés.

L.D.B. : Vous venez de visiter le musée galerie du Bassin du Congo, qu'aviez-vous retenu de cet espace ?

A.D. : Je trouve magnifique de voir la créativité, l'art africain qui prend toutes ses racines il y a bien longtemps et qui exprime beaucoup de choses qui sont assez profondes dans ce domaine.

L.D.B. : Envisagez-vous un quelconque partenariat avec la musique congolaise, et au besoin, avec le musée galerie du Bassin du Congo ?

A.D. : Etant donné que nous sommes là pour rassembler les gens, représenter la communauté dans sa globalité, évidemment, la communauté congolaise a toute force à être parmi nous et nous rejoindre dans ce que nous faisons à Cannes, c'est-à-dire participer à notre événement international.

L.D.B. : Avons-nous omis un aspect que vous aurez bien voulu aborder ?

A.D. : C’est vraiment la démarche de restructuration, donner de l’information, partager des connaissances, partager des idées pour faire avancer les choses. J’ai toujours dit que l’Afrique est pour moi un volcan artistique qui ne demande qu’à s’exploser. Aujourd’hui, on voit des jaillissements. L’explosion va venir grâce à la structuration, et nous sommes là pour rapprocher le continent du reste de la communauté de la musique au niveau international.

Midem African Forum: 3 showcases, 30 artistes, 300 participants

Du 11-12-13 avril à l’Institut français du Congo, les artistes de la République du Congo, la République démocratique du Congo et le Cameroun seront sur scènes, selon le programme suivant :

Le 11 avril à 19h00/ Showcase1

Trésor Mvoula ; Biz Ice ; Spirita Nanda ; Orakle ; Les mamans du Congo ; Black Panther ; Shak Shakito ; Salissina ; Sœur Benie Chicane ; Durhiel.

Le 12 avril à 19h30/ Showcase 2

Roga-Roga ; Adango Salicia Zulu ; Makhalba Malechek ; Prince d’Angola ; Mixton ; Nestelia Forest ; Sosey ; Master D ; Teddy Benzo ; Double Zenith ; Princes de Bax.

Le 13 avril à 10h00/ Showcase 3

Patrouille des stars ; Fanie Fayar ; Les Bantous de la capitale ; Plateau the voice (Duce, Evens, Eved, Sean Milano) ; Yekima De Bel Art ; I Jah Man ; Jocelyn Balu et les Aigles ; Le Chœur des Séraphins.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Alexandre Deniot répondant aux questions des Dépêches de Brazzaville Photo 2 : La photo de famille de la délégation du Midem, à l'issue de la visite

Notification: 

Non