Interview. Billy Ngamboma : « Je sors d’un voyage qui m’a été bénéfique »

Jeudi 26 Septembre 2019 - 21:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'artiste musicien congolais, dit Ekilibre, fait du jazz, du blues, du slow et de la musique traditionnelle. Il est  de retour au pays après un séjour de six mois en Afrique de l’ouest pour enregistrer son nouvel opus intitulé « Bas-toi », chanté en featuring avec le Rwandais Ivan Bouravan, Prix découverte RFI 2018. Dans cette interview accordée aux Dépêches du Bassin du Congo, il parle de l'expérience acquise dans cette partie du continent et de ses projets.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C) : Vous rentrez d’une longue tournée qui vous a conduit en Afrique de l’ouest, avec pour résidence le Mali. Peut-on savoir ce qui vous a valu ce long périple ?

Billy Ngamboma (B. Ng.) : Effectivement, je sors d’un long voyage qui m’a été profitable. Il m’a non seulement ouvert l’esprit mais, m’a également amené à découvrir certaines choses dans le monde de la musique. J’ai aussi collaboré avec d’autres artistes musiciens de renommée internationale.

L.D.B.C : Sur quoi alors a porté votre projet ?

B.Ng. : Le projet a porté essentiellement sur le nouvel album que nous allons mettre sur le marché à la fin de 2020 intitulé "Bas-toi". J’ai chanté en featuring avec Ivan Bouravan du Rwanda, Prix découverte RFI 2018, un Burundais et un Malien qui a joué la Cora. Cet album contient sept titres : "Bas-toi" ; " La persévérance" ; "Vente aux enchères", un titre qui dénonce le coût de la dot en Afrique ; "African teenegers /Jeunesse africaine" ; "Pakatendé" (générique ndombolo), "La Foulardérie3 et un slow. La production est signée d’Oumar Manè, un Guinéen de Conakry qui fait également office de mon Manager. Il m’avait découvert ici à Brazzaville lors d’un concert à l’Institut français du Congo.

L.D.B.C : Que dit le contrat qui vous lie ?   

B.Ng. : Il faut dire que ce monsieur n’est pas un milliardaire à la base. Seulement, il est passionné de mon travail et aime ce que je fais. Aussi a-t-il accepté de mettre la main à la poche. Nous sommes tombés d’accord sur plusieurs points dont le fondamental est que j’ai 60% et lui 40%, puisque c’est moi qui fournis les textes et la mélodie. Son pourcentage à lui est prélevé dans la production et la vente.

L.D.B.C : Au-delà de cette entrée en studio,  y a-t-il eu également des productions en public ?

B.Ng. : Oui. Déjà quand je suis arrivé, j’ai joué dans la grande salle de l’Institut français de Bamako ; on a fait deux spectacles à la Plage et dans l’île de Rome, à Conakry. Nous avons livré un spectacle à Abidjan (Côte d’Ivoire) et un autre à Abuja (Nigeria).

L.D.B.C : Avez-vous reçu sur place un accueil de la colonie congolaise ?

B.Ng.: Il faut dire que mon arrivée au Mali n’était pas annoncée officiellement, c’est-à-dire que les Congolais résidant dans ce pays et dans d’autres villes des Etats de l’Afrique de l’ouest que j’ai visités n’étaient pas informés. Ils m’ont découvert sur scène. Et quand ils apprenaient que j’ai une production à tel endroit, ils venaient. Ils avaient compris la profondeur de mon talent. J’ai livré des spectacles les samedis à ACI 2000, un arrondissement de Bamako dans lequel vivent la plupart des expatriés dont une forte communauté congolaise. J’ai rencontré pendant mon séjour un Congolais de Brazzaville qui a joué avec moi sur un même podium et un autre de la République démocratique du Congo qui fait des interprétations de la rumba.

L.D.B.C : Maintenant que vous êtes de retour, comment se présente votre agenda ?

B.Ng. : Ici à Brazzaville, nous allons continuer à travailler avec le groupe Ntéla de maman Gladys qui nous soutient sans condition. J’ai ramené des données sur lesquelles nous allons devoir travailler. Nous allons continuer à travailler parce qu’en avril 2020, nous avons un festival au Mali, à Bamako, organisé par l’ambassade d’Espagne. Le contrat a été signé et ficelé. Présentement, nous préparons un single qui va sortir bientôt et passera sur Trace kitoko. Le titre c’est "Qui t’a envoyé ?". Il est signé Ekilibre car sans équilibre, c'est zéro.    

                                                         

Propos recueillis par Achille Tchikabaka

Légendes et crédits photo : 

Billy Ngamboma dit Ekilibre

Notification: 

Non