Interview. Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas : « L’Afrique centrale doit être unie pour réussir son intégration »

Lundi 17 Juin 2019 - 15:41

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Participante aux cinquante-quatrièmes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) à Malabo, en qualité de gouverneur pour la République du Congo, la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas, a exprimé, dans une interview exclusive, l’engagement politique des dirigeants de la sous-région à œuvrer en synergie pour que l’Afrique centrale soit au rendez-vous de l’intégration continentale. Pour ce faire, elle appelle à l’unité de tous les pays.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : L’Afrique centrale est-elle prête à prendre le train de l’intégration de l’Afrique tout entière ?

Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas (I.O.G.E.B.) : Bien entendu !  Nous avons une banque forte et nous voulons lui  donner encore plus de moyens, parce que nous voulons confirmer que c’est à travers l’intégration régionale de notre continent que nous allons faire ce saut qualitatif en termes de développement de nos Etats. Il est essentiel que nous soyons unis, que nous ayons des infrastructures de connectivité, à savoir les routes, des ponts, des aéroports et des voies navigables qui permettent la libre circulation des personnes, des services et des marchandises. C’est dire donc que l’Afrique centrale est prête pour faire ce grand bond.

L.D.B. : Pourquoi les choses trainent dans la sous-région d’Afrique centrale alors que la volonté politique y est ?  

I.O.G.E.B. : Certes que la volonté politique y est, mais il faut, par ailleurs, savoir que dans toutes choses, il faut parfois prendre du temps pour parvenir à la ligne d’arrivée sans aucun regret.  Nous y travaillons tous les jours à travers la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ( Cémac) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC ). Ceci dit, nous confirmons chaque jour notre volonté, surtout celle de nos chefs d’Etat, pour construire une sous-région forte parce que les infrastructures seront au rendez-vous, car la volonté politique y est depuis fort longtemps.

L.D.B : A l’instar des autres sous-régions, notamment l’Afrique de l’ouest, y a-t-il une stratégie commune au niveau de la Cémac pour concrétiser cette volonté politique ?

I.O.G.E.B. : Effectivement, nous disposons d’une stratégie commune, plus encore un programme économique régional qui est mis en œuvre au niveau de la Cémac. Au niveau de la CEEAC, nous avons la traduction des projets du Nepad qui se font et nous travaillons à cela.

En venant aux Assemblées annuelles de la BAD, notre objectif est de rappeler et d'insister à ce que les financements de cette institution s’orientent vers notre sous-région et je puis vous dire qu’à ce propos, nous obtenons des résultats satisfaisants.

Propos suscités par Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas, ministre du Plan, de la statistique et de l'intégration régionale/Guy-Gervais Kitina (Adiac)

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