Interview. Natalie Christine Foundou : "Il y a beaucoup de gens qui pensent que quand nous parlons du genre, nous voulons combattre les hommes"

Samedi 8 Février 2014 - 15:22

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Trois journalistes du Congo-Brazzaville,  à savoir Nathalie Christine Foundou, présidente du groupe de journalistes pour la paix (GJP), Maolie Ossinonde membre du GJP et Kevin Mviri  consultant au GJP sont à Kinshasa pour suivre une formation sur le logiciel frontline SMS et cloud organisée par Search For Common Ground en partenariat avec l’Union congolaise de femmes de medias  (Ucofem) et le GJP. Et Nathalie Christine Foundou a accordé une entrevue aux Dépêches de Brazzaville.

Les Dépêches de Brazzaville : Dans quel cadre s’inscrit l’organisation de cette formation ?

Nathalie Christine Foundu : GJP et Ucofem travaillent en partenariat avec Search For Common Ground. C’est dans ce cadre que cette formation est organisée. Elle a pour objectif de développer les capacités des membres de GJP et Ucofem à être en mesure d’utiliser le logiciel frontline SMS et cloud, de doter ces deux associations d’un manuel de référence sur l’utilisation du logiciel frontline SMS et cloud. Au terme de cette formation qui s’inscrit dans le cadre du projet médias voix pour tous de Search For Common Ground, nos deux organisations seront en mesure  d’installer le logiciel frontline SMS et cloud. Au Congo-Brazzaville,  nous avons lancé ce logiciel depuis le mois de  septembre  2013.

LDB: En quoi consiste le projet médias voix pour tous de Search for Common Ground ?

NCF: C’est un projet qui fait la promotion du genre dans les médias. À travers ce projet, nous voulons donner l’occasion à la femme de s’exprimer, de ne plus avoir peur, d’occuper les postes de responsabilités parce qu’on a remarqué qu’il y a beaucoup de femmes qui n’occupent pas ces postes dans les medias alors qu’elles sont compétentes. Les médias étant considérés comme le 4e pouvoir, nous, femmes de médias, nous  pouvons aussi inciter d’autres femmes dans d’autres domaines  pour qu’elles puissent s’épanouir. Car il est prouvé aujourd’hui que ce que l’homme fait, la femme peut aussi le faire.

LDB : Qu’est-ce que le logiciel frontline SMS et cloud apporte  de plus dans votre travail en tant que journaliste ?

NCF: Ce logiciel est très important dans le travail que nous faisons notamment dans la production  de nos émissions et dans la publication des articles. Grâce à ce logiciel, plusieurs personnes peuvent nous écrire. Leurs messages peuvent nous parvenir  à travers nos  téléphones portables  ou ordinateurs.

Ce logiciel vise au fait l’interactivité, le feed-back entre le journaliste et son public tout en faisant la promotion du genre. Il y a beaucoup de gens  qui pensent que quand nous parlons  du genre, nous voulons combattre les hommes. Non, le genre implique l’homme et la femme. Nous voulons qu’on puisse reconnaître aussi les compétences de la femme, les droits de la femme comme on reconnaît ceux de l’homme, notre combat c’est simplement pour la reconnaissance des droits humains. Les femmes aussi ont des compétences qui doivent être valorisées. Et avoir le même traitement salarial que l’homme. Comme qui dirait  à compétence égale, salaire égal.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Nathalie Christine Foundu