Investir en Afrique, c’est assurer l’avenir de l’Europe

Le président italien a rappelé l’action de son gouvernement pour une politique africaine dont les retombées devraient avoir un impact positif aussi bien pour les Africains que pour les Européens. Sergio Mattarella recevait lundi au Quirinal, le palais présidentiel italien, les vœux des ambassadeurs accrédités. L’occasion pour lui de mettre en avant une action positive de la diplomatie italienne visant à asseoir une nouvelle vision européenne sur l’Afrique qui sorte des préjugés tenaces voulant que l’Afrique ne peut que recevoir, pas donner.

« Nous avons contribué avec détermination à une nouvelle phase de la politique de l’Union européenne face à l’Afrique », a affirmé le président Mattarella. Il a salué des accords de coopération qui renforcent le partenariat entre continents, « dans la conviction que le thème de la croissance durable (fortement défendu par l’Italie, Ndlr) et l’équité dans la distribution des ressources, ainsi que dans la répartition des flux migratoires, nécessitent des réponses de grande portée, surtout dans les pays où ces phénomènes surgissent avec force ».

Le président Mattarella a réaffirmé une conviction italienne longtemps exprimée : investir pour le développement de l’Afrique équivaut à investir dans le futur de l’Europe. Parce que la question des migrations, par exemple, représente aujourd’hui plus que jamais, le défi culturel majeur de notre époque, aussi bien pour les pays dont les réfugiés veulent s’éloigner, parce que devenus pauvres, que pour ceux vers qui ils veulent aller trouver refuge.

Pour lui, l’Italie ne peut pas ne pas manifester sa solidarité à ceux qui viennent s’échouer sur sa bordure méditerranéenne. Elle appelle pour cela, en tant que frontière européenne, les autres membres de l’Union européenne à lui manifester leur aide dans cette situation d’urgence. « Nous sollicitons le renforcement de nos structures communes au sein d’une intégration qui réponde aux exigences exprimées à haute voix par les citoyens européens eux-mêmes».