Investissement en Afrique : le plan Marshall allemand avec l’Afrique

Mardi 7 Mars 2017 - 13:30

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Après le Burkina Faso et avant de poursuivre sa tournée africaine en Tunisie et en Egypte, le ministre de la Coopération et du développement économique Gerd Muller, était à Abidjan (Côte d’Ivoire) où il a présenté le « plan Marshall » du gouvernement allemand, qui peut  aider l’Afrique à relever certains défis.

« Même si l’Afrique reste un continent d’opportunités avec un développement très dynamique et une jeunesse forte et prometteuse, celui-ci fait face à de nombreux défis », a déclaré Gerd Muller. Pour répondre à l’accroissement de sa population appelée à atteindre 2 milliards d’individus d’ici à 2050, l’Afrique devra créer 20 millions d’emplois par an et multiplier le nombre d’établissements d’enseignement et de formation, a-t-il souligné. Après le Burkina Faso et avant de poursuivre sa tournée africaine en Tunisie et en Egypte, le ministre de la Coopération et du développement économique Gerd Muller, était à Abidjan (Côte d’Ivoire) où il a présenté le « plan Marshall » du gouvernement allemand, qui peut  aider l’Afrique à relever certains défis.

Le plan  Marshall allemand avec l’Afrique et l’Agenda 2063 de l’UA

Un cas de figure qui « réclame une nouvelle initiative de l’envergure d’un « plan Marshal avec l’Afrique » », soulignant l’importance des efforts concertés de l’Afrique, de ses partenaires et du système multilatéral mondial. Le « plan Marshall » allemand s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), a indiqué Gerd Muller. L’accent sera mis sur la mobilisation économique, l’éducation, le programme de formation et d’entrepreneuriat.

Le plan vise à renforcer le soutien au développement des chaînes de valeur agricoles dans les pays africains pour leur permettre de tirer des bénéfices appropriés des produits, comme le café et le cacao en Côte d’Ivoire, ou le coton au Burkina Faso. « Si vous n’investissez pas dans le développement, si vous ne comblez pas le fossé entre les riches et les pauvres, vous n’aurez pas la paix »,  a martelé Gerd Muller.

L’objectif : offrir à l’Afrique de meilleures perspectives, essentielles à l’avenir du continent, à l’Europe et au monde. Il s’agit là d’une coopération d’un « nouvel ordre », « gagnant-gagnant » dans le domaine de l’éducation, du commerce, du développement économique et de l’énergie. Gerd Muller a aussi plaidé pour  un accès équitable et amélioré au marché pour les exportations africaines et l’éradication des flux financiers illicites en provenance de l’Afrique et l’évasion fiscale des grandes multinationales.

Selon le ministre, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption seront des critères essentiels de la répartition des fonds officiels d’aide publique au développement des pays, dont la plus grande partie profitera aux pays engagés dans des réformes et qui améliorent la situation des femmes. Son ministère va augmenter de 20% l’aide au développement dans les pays qui engagent les réformes nécessaires. Il a plaidé pour l’augmentation des investisseurs privés et pour l’entrepreneuriat en vue de remplacer les subventions et les aides publiques.

« Notre objectif est d’offrir des mesures incitatives claires en soutien à la création d’un environnement favorable aux investissements privés. Nous cherchons à établir des partenariats de réforme avec les pays d’Afrique, fondés sur les valeurs communes de la redevabilité, de la transparence et de l’engagement ferme », a-t-il précisé.

La BAD considérée comme la « voix de l’Afrique »

Le plan privilégie le commerce équitable, considéré comme un cadre efficace contre l’évasion fiscale et les flux financiers illégaux ; la prise de mesures incitatives efficaces contre l’appropriation illicite des terres et l’exploitation des ressources. Compte tenu de l’avantage comparatif de la BAD sur le développement de l’Afrique, le gouvernement allemand s’est engagé à contribuer de manière significative à l’augmentation de son capital. « Nous percevons votre banque comme la voix de l’Afrique, un dépositaire de connaissances et d’expériences concernant le développement du continent », a-t-il déclaré.

Selon la première vice-présidente de la BAD, Fannie Léautier, le plan offre un haut niveau d’engagement et place l’Afrique sur un pied d’égalité avec ses autres partenaires.

Noël Ndong

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