Italie : les 150 ans du journal La Stampa

Samedi 11 Février 2017 - 16:56

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Le grand quotidien de Turin a reçu les hommages du monde entier jeudi, jour de son anniversaire de fondation le 9 février 1867.

Sur le bureau de la rédaction du journal de Turin La Stampa, les messages ont afflué du monde entier jeudi pour son anniversaire. C’est en effet un 9 février 1867 que celui qui est aujourd’hui le 5è tirage italien fut créé sous le nom de « Gazzeta piemontese » (La Gazette du Piémont). C’est bien au cœur de cette région du nord de l’Italie, pas loin de la France et de la Suisse, que ce journal a vu le jour et s’est enraciné, scandant au fil des années les moments heureux et moins de l’Italie et du monde. 150 ans : une gageure saluée par tous dans une grande pluralité.

D’Italie tout d’abord, les personnalités politiques de gauche comme de droite ont rendu un vibrant hommage à La Stampa (La Presse). Ils ne l’ont pas fait avec spontanéité mais ont été invitées à le faire. Au final pourtant, c’est une belle unanimité qui se dégage de leurs messages. C’est le groupe automobile Fiat qui est l’actionnaire majoritaire de ce journal aujourd’hui. « Nous avons demandé à 51 personnalités d'importance internationale de partager avec nous leur vision sur les problèmes que nous devrons affronter », explique John Elkann, président de Fiat-Chrysler Automobiles (FCA).

Un des premiers à avoir réagi est le pape François. « Le premier défi que je vois concerne chacun d'entre nous. Il consiste à vaincre la globalisation de l'indifférence », a écrit le Saint-Père. « Chers amis! Félicitations pour le 150ème anniversaire », a écrit le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, tout en soulignant les « valeurs comme la liberté de presse, l'objectivité, l'impartialité » dont le journal s’est fait porteur tout au long de ses 150 ans d’existence.

Une curiosité américaine pour cet anniversaire : l’ancien et le nouveau présidents des USA ont tous deux réagi à l’invitation à s’exprimer. Barak Obama a ainsi écrit : « Notre démocratie dépend d'un électorat bien informé, et pour cette raison les enquêtes et les approfondissements sont plus importants que jamais et durent plus longtemps qu'un tweet ». Y aurait-il une discrète pique de l’ancien président des Etats-Unis contre son successeur, grand amateur de tweets vengeurs devant l’Eternel ? En tout cas, Donald Trumo a réagi avec sa rage habituelle contre les médias.

Il a écrit : « Il n'y a pas de liberté de presse quand il est permis aux journaux et autres moyens d'information de dire et d'écrire ce qu'ils veulent, même quand c'est complètement faux », a écrit Donald Trump aujourd’hui engagé dans une lutte sans merci avec les médias de son pays. Les réactions des personnalités sont allées de pair avec leurs préoccupations reconnues. Ainsi la chancelière allemande, Angela Merkel, a parlé des « avantages d'une Europe unie ».

Grand pays de mode, l’Italie regorge de stylistes comme Giorgio Armani dont la marque – la griffe - parlera sans doute plus aux Congolais que La Stampa. Il a écrit qu’il faut « accepter le changement sans pleurer sur le passé ». Le tennisman suisse Roger Federer a saisi l’occasion pour annoncer qu’il voudrait inviter les jeunes Africains à se prendre en main. Alors que la championne de ski américaine Lindsey Vonn veut voir « les jeunes femmes avoir confiance en elles-mêmes ». Que des vœux pour redresser le monde autour d’un anniversaire de journal !

Lucien Mpama

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