Jean Marie Tassoua : « Le Conseil économique et social du Congo a pu capter l’attention de l’ONU »

Mardi 17 Décembre 2013 - 16:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Répondant aux questions de la presse, le président du Conseil économique et social (CES) du Congo, Jean Marie Tassoua, parle du rayonnement de son institution qui lui a valu son admission aux Nations Unies

 Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur le président, le Congo a été élu le 30 octobre dernier par l’Assemblée générale des Nations unies, membre du Conseil économique et social de l’ONU pour un mandat de trois ans. Comment avez-vous reçu cette nouvelle ?

Jean Marie Tassoua : Pour nous, c’est une consécration des efforts que nous déployons depuis notre arrivée à la tête de cette institution. Nous sommes heureux d'avoir pu capter l’attention de l’ONU. Lorsque le chef de l’État nous a fait confiance en nous plaçant à la tête de cette institution, nous avions comme préoccupation majeure celle de faire que le Conseil économique et social du Congo (CES) gagne en visibilité tant au plan national qu’au plan extérieur. C’est ce que nous avons essayé modestement de réaliser. Nous travaillons avec le Conseil économique et social des Nations unies depuis un moment. Dans ce cadre, nous avons au sein des Nations unies, une association des Conseils économiques et sociaux du monde. Nous avons donc mis en évidence des capacités qui ont certainement attiré l’attention des Nations unies pour que le CES du Congo soit admis à l’ONU.

LDB : Concrètement, quelles sont les raisons qui ont motivé cette élection ?

J.M.T. : Au cours de notre mandat, nous avons organisé ensemble avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), un séminaire sur la gestion axée sur les résultats, destiné à l’ensemble du personnel du CES du Congo. Outre cela, nous avons également organisé deux grands événements planétaires : le premier était le séminaire international sur le développement durable et solidaire avec pour thème : « le rôle d’un conseil économique et social ». Il s’était tenu à Brazzaville les 2 et 3 mai 2012. Ensuite, nous avons tenu un symposium international sur la sécurité alimentaire qui s’est également déroulé à Brazzaville en mai 2013. À mon avis, ce sont des événements importants qui ne sont pas passés inaperçus et pour lesquels nous avons mobilisé ici à Brazzaville, pratiquement l’ensemble des CES du monde entier. Au cours de notre mandat, le CES s’est également saisi de la prolifération des sacs en plastique dans la ville de Brazzaville. J’imagine que notre avis, a pu influencer positivement la décision du gouvernement pour lutter de manière efficace contre les sachets. Au moment où nous parlons, nous sommes en train de travailler sur l’éthique des fonctionnaires congolais. Tout ceci, je pense, fait qu’aujourd’hui le CES du Congo est devenu leader des CES de la sous-région d’Afrique centrale.

LDB : Le mandat du Congo débute dès janvier 2014. Comment votre institution entend-elle travailler avec l’ONU ?

J.M.T. Nous travaillons déjà avec l’ONU. Il y a donc une collaboration qui existe depuis longtemps. Aujourd’hui étant membre de l’ONU, nous pourrions à travers cette relation directe poser un certain nombre de problèmes qui auraient pu passer par des biais interposés et pour lesquels on n’aurait pas forcement une réponse en retour. Au plan national, nous allons, au cours de ce mandat, essayer de consolider nos acquis c’est-à-dire attirer l’attention des autres conseils sur le Congo. Nous comptons donc amplifier cela. Nous comptons aussi ouvrir des CES dans tous les départements du Congo. Car, le rôle d'un CES est de réfléchir sur les préoccupations des populations et ces populations ne vivent pas qu'à Brazzaville. Nous comptons également faire avancer les textes pour que les questions environnementales soient insérées dans notre institution comme étant une branche de recherche car les problèmes environnementaux sont planétaires. Ce sont des sujets que l’humanité entière doit pouvoir prendre en compte avec beaucoup de sérieux. Aussi, nous allons faire en sorte que la fonction de facilitateur de dialogue du CES soit comprise de tous les Congolais.

LDB : Quel sera votre conclusion ?

J.M.T. : Les institutions valent ce que valent les hommes. Notre rôle est d’aider les décideurs à prendre les décisions qui concourent à la bonne marche de la vie des Congolais. À cet effet, les questions budgétaires doivent être regardées finement. Nous regrettons aujourd’hui le fait de ne plus avoir de budget relatif à la tenue de nos sessions et pour le fonctionnement de la celulle de passation des marchés.

Tiras Andang

Légendes et crédits photo : 

Jean Marie Tassoua