Jeux de la Francophonie 2013 : « Mon équipe a un mental énorme », témoigne le coach Jean-Éloi Mankou

Samedi 14 Septembre 2013 - 17:45

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À l'issue de la qualification de son équipe, Jean-Éloi Mankou, l'entraîneur de l'équipe nationale, déjà sacrée à Beyrouth en 2009, est revenu sur la prestation de son équipe et sur le contexte de la compétition. Sans fausse modestie, il partage les honneurs du coaching avec l'ensemble de son staff et loue les qualités mentales de ses joueurs

Le coach Éloi Mankou et son staff technique sur le banc juste avant le coup d'envoi du match Sénégal-Congo (© Adiac)Les Dépêches de Brazzaville : Coach Mankou, quel scénario votre équipe vient de nous offrir…

Éloi Mankou : Oui, vraiment, il y avait tout : du suspense, des émotions et finalement la délivrance.

LDB : Comme en 2009, vous arrivez aux Jeux de la Francophonie dans des conditions difficiles et comme en 2009, vous emmenez votre équipe en finale… Vous êtes devenu un spécialiste des missions impossibles…

ÉM : (rires) C’est vrai qu’on pouvait espérer une meilleure préparation… mais on essaie avant tout de s’adapter aux événements et de faire honneur à notre devoir : celui de faire briller les couleurs du Congo. N’eut-été le chef de l’État, nous n’aurions jamais pu arriver à Nice à cause de ces histoires de visas. C’était donc la moindre des choses que de donner le meilleur de nous-mêmes.

LDB : Ces difficultés justement, ne permettent-elles pas, paradoxalement, de souder un groupe, de galvaniser le collectif ?

ÉM : C’est vrai que ça joue. Les jeunes, à un moment donné, sont dit : « On va montrer aux Français qu’on mérite d’être-là »…et tout le monde a vu le résultat (Ndlr : 3-0 pour le Congo). C’était d’ailleurs maladroit de leur part de nous mettre contre la France dès notre arrivée, car ça a permis aux joueurs d’oublier la fatigue du voyage.

LDB : Vous avez un groupe assez restreint numériquement (16 joueurs) qui a été contraint à un calendrier épuisant (4 matchs en 5 jours). Quel est le moteur de cette équipe ?

ÉM : Mon équipe a du talent, mais dans de telles conditions, c’est le mental qui permet d’aller au bout. Et mon équipe a un mental énorme. Mais le staff a conscience que c’est très dur pour les joueurs, qui souffrent sur le terrain.

LDB : Coach, quand l’entraîneur se trompe, la presse et les supporteurs lui tombent dessus. Il est donc logique de souligner quand le coaching est gagnant, et aujourd’hui, c’était le cas avec l’entrée de Ndzila pour les tirs au but…

ÉM : Vous savez, dans un tel contexte, le staff technique doit être en symbiose complète, du médecin au coach principal, en passant par les adjoints… Et pour l’entrée de Ndzila, c’était le cas et tout le staff doit en être crédité, en particulier, le coach Narcisse (ndlr : Nianga, adjoint en charge des gardiens) qui m’a dit « Pavelh va assurer. » J’ai dit : « Ok, je te fais confiance. » Et on a vu le résultat…

Propos recueillis à Nice par Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le coach Jean-Éloi Mankou et son staff technique sur le banc juste avant le coup d'envoi du match Sénégal-Congo. (© Adiac)