Journée de la femme africaine : le Congo honore les pionnières de l’OPF

Mercredi 31 Juillet 2013 - 19:44

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L’humanité a célébré le 31 juillet, la 39e édition de la Journée internationale de la femme africaine sur le thème : « Renaissance africaine : le rôle de l’Organisation panafricaine des femmes (OPF) » 

Au Congo, la cérémonie organisée à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères a, entre autres, donné lieu au lancement du prix de la Femme africaine du ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement. Considérées comme les mères fondatrices de l’OPF, quatre femmes congolaises ont reçu des diplômes d’honneur. Il s’agit de l’ancienne secrétaire générale adjointe de l’organisation, Ida Victorine Ngampolo, de Romaine Ekouya Poaty, ancienne représentante de l’institution au Congo (aujourd’hui âgée de 82 ans), d’Antoinette Badila Makaya et de la défunte Okotaka-Ebalé, représentée par sa fille.

Faisant la genèse de la Journée panafricaine de la femme, la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, a rappelé que cette fête tire son origine du congrès de la Fédération démocratique internationale des femmes, tenu en mai 1958 à Vienne, en Autriche. Au cours de ce congrès, a-t-elle expliqué, les femmes africaines avaient ressenti le besoin de s’unir, d’instituer une organisation internationale, au sein de laquelle elles estimaient être mieux représentées aux rencontres internationales de femmes. C’est dans ce contexte que les femmes africaines décidèrent de créer, le 31 juillet 1962 à Dar Es-Salaam, en Tanzanie, la Conférence des femmes africaines (CFA).

Dans son cheminement, la CFA est devenue, à l’issue du congrès de Dakar (Sénégal) en 1974, l’OPF et le 31 juillet a été consacré Journée de la femme africaine. Cette organisation naissante s’est fixée, entre autres objectifs, de réunir les femmes de tous les pays d’Afrique autour d’un idéal d’égalité, de développement et de paix. Elle vise aussi à œuvrer pour la participation effective et responsable des femmes africaines au développement économique, social et culturel de leurs pays ; à promouvoir les droits humains en vue de l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Selon la ministre, le thème de renaissance africaine convie à définir et forger un destin commun pour tous les Africains, à déployer et conjuguer les efforts pour bâtir une Afrique moderne, digne, unie et stable, qui mise sur toutes ses ressources pour assurer un développement durable et harmonieux du continent.

« Elle s’est assigné les objectifs spécifiques de restaurer une image positive de l’Afrique, d’assurer le respect des droits humains, singulièrement ceux de la femme, de garantir la paix, améliorer la gouvernance et consolider la démocratie », a indiqué Catherine Embondza Lipiti.

« La figure de première dame est en Afrique l’expression de dynamiques globales, sociales et politiques »

La ministre a, par ailleurs, rendu un hommage aux illustres figures féminines, membres de l’OPF, qui ont marqué de leurs empreintes l’histoire politique, économique et sociale du continent africain. Elle a, par exemple, cité Gertrude Mongella, première femme à avoir présidé le Parlement panafricain, Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia, Joyce Banda, présidente du Malawi, et Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine.

Elle s’est également félicitée du rôle et de l’action que jouent les premières dames pour la promotion de la femme et de la réalisation des actions multiformes en leur faveur. La figure de première dame est en Afrique, d’après elle, l’expression de dynamiques globales, sociales et politiques. Au niveau national, elle a salué les actions déterminantes de lutte contre le VIH/sida et la drépanocytose que mène la première dame, Antoinette Sassou N’Guesso, à travers la fondation Congo Assistance.

Développant le thème retenu pour la 39e Journée de la femme africaine, Maganga Mboumba a déploré que sur la liste des personnes ayant contribué à la création de l’Organisation de l’unité africaine, il n’y ait aucune femme, alors que l’OPF a été créée un an avant cette organisation. Il a reconnu qu’il y avait une certaine injustice autour des femmes, se demandant si l’OPF n’avait pas inspiré la création de l’OUA.

Rappelant les engagements pris récemment par les chefs d’État et de gouvernements africains sur les questions de femme, Maganga Mboumba a exhorté ces dernières à lutter pour leur cause et à veiller à la mise en œuvre de ces engagements.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Catherine Embondza Lipiti rendant hommage à Ida Victorine Ngampolo. © Adiac