Journée de la femme africaine : une causerie-débat organisée à l’hôtel-de-ville de Brazzaville

Jeudi 31 Juillet 2014 - 18:45

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La communauté africaine a célébré, le 31 juillet, la 40e édition de la Journée de la femme africaine en relation avec la création en 1974 de l’Organisation panafricaine des femmes (OPF). Cette année, l’événement a eu pour thème : « Le rôle des femmes et des filles dans l’éducation, les sciences et les nouvelles technologies en vue d’une renaissance africaine »

Au Congo, plusieurs activités ont été organisées pour célébrer la journée, parmi lesquelles la causerie-débat à l’initiative du ministère de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au développement. « L’éducation est le fondement même du développement, de la créativité, de la science et de la technologie », a déclaré le secrétaire général adjoint, en charge de l’Afrique au ministère des Affaires étrangères et de la coopération, ambassadeur itinérant, Maurice Malanda.

Son importance est capitale, a-t-il souligné, plus particulièrement pour le continent africain, en raison de sa population et d’une couche sociale féminine qui continue de croître à un rythme plus rapide que partout ailleurs dans le monde. « Malheureusement aussi, sur le continent, l’éducation continue de faire face à de nombreux défis liés, entre autres, au faible taux d’instruction, au taux élevé d’abandon scolaire dans les écoles primaires et secondaires, aux disparités et inégalités entre les sexes, aux infrastructures éducatives de mauvaise qualité et à la faiblesse des systèmes éducatifs », a déploré l’orateur.

Maurice Malanda est également revenu sur les deux décennies de l’éducation pour l’Afrique mises en place par l’Union africaine (UA) pour la période 1997-2006 et 2006-2015. Quant à la science et aux nouvelles technologies, Maurice Malanda regrette que l’Afrique soit en retard en termes de recherche, d’invention technologique et d’innovation requise pour améliorer la productivité et la compétitivité.

Enfin, s’agissant de la renaissance africaine, l’exposant a indiqué qu’une vraie renaissance africaine était celle qui devrait progressivement privilégier la formation technique, professionnelle pour parer à l’enseignement général qui produit hélas, chaque année des milliers de diplômés aux emplois incertains sur le marché. « Pour renverser cette tendance, des réflexions et des politiques volontaristes doivent être menées par nos gouvernements, comme c'est le cas du nôtre qui comporte en son sein des ministères concernés : enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante ; de la Recherche scientifique et l’Innovation technologique », a conclu son propos Maurice Malanda.

Présidant la cérémonie, la ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, a salué toutes les figures emblématiques féminines ayant contribué à la lutte pour la libération du continent africain sur les plans politique, économique, social et culturel. Selon elle, la libération du continent africain sur ces plans a été l'un des premiers objectifs de l’OPF.  « Aujourd’hui, plus que jamais, la renaissance africaine apparaît comme la recherche d’un souffle nouveau à donner à nos organisations nationales et continentales pour leur permettre d’atteindre les idéaux fixés par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine en vue d’un développement durable de notre continent », a-t-elle indiqué. Et Catherine Embondza Lipiti, de préciser : « La contribution des femmes est plus que nécessaire. »

Rappelons que cette causerie-débat s’est déroulée en présence des ministres de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Bruno Jean Richard Itoua, des Affaires sociales, Émilienne Raoul, et de la Communication, Bienvenu Okiemy, ainsi que des représentants des agences du Système des Nations unies et de quelques diplomates en poste à Brazzaville.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Catherine Embondza Lipiti (au milieu) présidant la cérémonie. photo 2 : Les participants à la causerie-débat à l'hôtel-de-ville de Brazzaville.