Journée des Nations unies : l’ONU appelle à « repenser l’avenir ensemble »

Jeudi 24 Octobre 2019 - 18:56

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La 74e journée des Nations unies a été célébrée, le 24 octobre à Brazzaville, sous le principe « Ne laisser personne pour compte » à l’horizon 2030.

« Face à un monde confronté aux nombreux défis liés aux effets néfastes du changement climatique, à la pauvreté, aux maladies, au repli identitaire, il nous est plus qu’indispensable de renforcer la solidarité internationale pour avancer et gagner les combats. Dans cette optique, le Congo continuera à œuvrer pour la paix et la sécurité internationales conformément aux principes de la charte des Nations unies et au droit international », a relevé le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, à l’occasion de la journée.

Une opportuinité pour le secrétaire général de l’ONU, par la voix du coordonnateur résident par intérim, Pascal Barwani, de réaffirmer les idéaux énoncés dans la Charte des Nations unies qui, jour pour jour, est entrée en vigueur il y a de cela 74 ans. « En cette époque de tumulte généralisé, la charte reste notre point de repère. Et l’organisation reste déterminée à s’attaquer envers et contre tout, aux véritables problèmes auxquels les peuples sont vraiment confrontés », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à l’occasion des 74 ans de l’organisation après avoir invité « à repenser l’avenir ensemble ».

« Ensemble, agissons en faveur du bien-être des peuples », a déclaré, pour sa part, au nom du système des Nations unies, Pascal Barwani.

"Promouvoir au Congo une société pacifique et inclusive"

En clair, il est question de revisiter, a-t-il dit, la manière d’accompagner le gouvernement congolais afin que les Nations unies se  repositionnent stratégiquement pour remplir au mieux le mandat qui est le leur. Et d’ajouter en substance : « Ce mandat nous conduit à placer le respect du principe de responsabilisation au cœur des actions que nous menons pour mieux servir le pays dans le but de promouvoir une société pacifique et inclusive aux fins d’un développement durable qui ne laisse personne pour compte et qui protège les droits fondamentaux de tout un chacun ».

Depuis le 1er janvier, le système des Nations unies a basculé vers une nouvelle ère du développement durable qui se matérialise par une « transformation fondamentale » du système de coordination par le biais de la « redynamisation » du rôle du coordonnateur résident qui s’est vu séparer de la personne du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement.

L’essence même de cette réforme, à travers une programmation conjointe des agences du système des Nations unies au Congo, est d’assurer un appui efficace, cohérent et redevable à la mise en œuvre de l’agenda 2030, et d’accompagner le pays à obtenir des résultats probants dans la réalisation de son Programme national de développement (PND). « Les objectifs qui guident nos interventions sont de refléter les priorités nationales définies dans le PND 2018-2022 afin de renforcer notre accompagnement au pays et lui permettre un développement durable et inclusif à l’horizon 2030 », a souligné le coordonnateur résident par intérim.

L’agenda 2030 est perçu par les Nations unies comme une chance de changer le monde et d’assurer la prospérité, la paix et la dignité de tous. Ainsi donc, chaque investissement, souligne l’organisation, dans les secteurs qui recoupent ses interventions, à l’instar des secteurs sociaux de base, le secteur agricole, l’économie et l’environnement, est engagé pour un avenir meilleur assurant un développement digne et durable à tous les Congolais. « La volonté politique est alors nécessaire pour relever ce défi complexe qu’est la réalisation de l’agenda 2030 afin de ne laisser personne pour compte », a-t-il soutenu.

« Les questions des droits de la personne et de l’égalité des sexes constituent encore de véritables enjeux dans nos sociétés », a-t-il mis en évidence, avant de saluer les efforts du Congo à l’endroit de la population et groupes vulnérables, marginalisés, exclus et victimes de toutes formes de discriminations et de stigmatisations.

Aussi, les mesures prises pour mieux protéger et porter assistance aux victimes, prévenir la traite des personnes et sanctionner les auteurs de ces crimes ont également été saluées, notamment avec la loi n° 22-2019 du 17 juin 2019 portant lutte contre la traite des personnes, « un pas », affirme les agences onusiennes « et non pas les moindres, vient d’être franchi ».

Dans le souci de briser la récurrence des tensions post-électorales au Congo –en référence au processus de pacification du département du Pool et au retour de milliers de déplacés- le système des Nations unies a affirmé qu’il continuera de soutenir les efforts du gouvernement afin de garantir aux Congolais une paix durable et des moyens de subsistance permanents et stables.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

L'assistance à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des Nations unies

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