Journée internationale contre l’impunité des crimes visant les journalistes : la FFJ en atelier pour vulgariser les mécanismes de sécurité mis à la disposition des hommes de médias

La communauté internationale va célébrer, le 02 novembre, la Journée internationale contre l’impunité des crimes contre les journalistes. En RDC, la principale organisation de défense de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), célèbre, en collaboration avec Open society initiative for southern africa (OSISA), cette journée le 1^er novembre parce que le 02  est un dimanche. Le thème national choisi est : « Non à l’impunité des prédateurs de la liberté de la presse en RDC ».

Il va s’agir, pour les organisateurs, d’inculper aux participants (journalistes et responsables des médias) les mécanismes de sécurité mis à leur portée par la communauté internationale ; encourager les décideurs à participer activement à la prévention des agressions contre les journalistes ; interpeller les décideurs à cesser d’accorder une tacite impunité aux auteurs des crimes contre les journalistes et inciter les dirigeants à agir sans délai face aux agressions des journalistes en établissant des mécanismes nationaux d’urgence. Mais également, d’obtenir l’application, par les dirigeants, des dispositions contenues dans le Plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité élaboré à l’initiative de l’Unesco. Ce n’est pas tout, ils entendent aussi impliquer les organisations des Nations unies à l’adoption d’une approche stratégique unique et harmonisée de la question de la sécurité des journalistes conformément au point 1.18 du Plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité ; sensibiliser les journalistes, les propriétaires des médias et les décideurs aux conventions et instruments internationaux existants, ainsi qu’aux divers guides pratiques disponibles sur la sécurité des journalistes, conformément au point 5.16 du Plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.

S’agissant de profil de participants, FFJ attend près de trente journalistes, cinq directeurs de l’information (TV), cinq directeurs de publication (Presse écrite), des membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac), de l’Observatoire des médias (Omec), de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC),  du ministère des médias et de l’UNESCO.

FFJ fait savoir par ailleurs que les journalistes et les autres professionnels des médias font, au quotidien, l’objet des menaces, d’arrestations sans cause, d’emprisonnement, de toutes sortes de harcèlement, des pressions administratives, et judiciaires, les auteurs de ces crimes en direction des journalistes bénéficient d’une large impunité imputée aux détenteurs de la puissance publique. Raison qui justifie la tenue de la journée, dans l’optique d’interpeller les décideurs à cesser d’afficher un profil complice pour les prédateurs du droit d’informer et du droit du public à l’information et à envisager, désormais, des poursuites pénales contre tout citoyen – quel que soit son positionnement - reconnu coupable de crime contre le journaliste ou le média. Mais aussi d’inviter les professionnels des médias à intérioriser non seulement sur le Plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, élaboré à l’initiative de l’Unesco mais aussi les instruments nationaux et internationaux qui réglementent le métier d’informer. « Il s’agira d’interpeller les dirigeants sur l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes contre les journalistes et les encourager à établir une législation interne relative à la protection des journalistes », a déclaré le chargé d’assistance et d’aide judiciaire au sein de FFJ, Me Nkashama.