Journée internationale de lutte contre la drépanocytose : une célébration marquée par la sensibilisation et la prévention

Jeudi 22 Juin 2017 - 18:30

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La journée internationale de lutte contre la drépanocytose a été célébrée, le 19 juin, au siège de l’association Luzingu des drépanocytaires à Tchimbamba dans le 1er arrondissement  Emery-Patrice-Lumumba de Pointe-Noire en présence du Dr Jean-Pierre Michel Dzondault, directeur départemental de la Santé de Pointe-Noire,  du Dr Jean-Pierre Pambou, directeur départemental du Centre interdépartemental de transfusion sanguine Pointe-Noire-Kouilou, des personnes drépanocytaires et de la population.

Organisée par l’association Luzingu en partenariat avec l’Institut européen de coopération et de développement (IECD), avec l’appui de la Fondation Pierre-Fabre et de l’Agence française de développement (AFD), cette journée a permis de sensibiliser la population à la drépanocytose. Elle est la première maladie génétique au monde et se transmet à l’enfant par le père et la mère.

À Pointe-Noire, sur l’initiative du Dr Colette Mbaka, a été créée l’association Luzingu des drépanocytaires dont les objectifs, sont entre autres, de contribuer à la réduction de la prévalence de la drépanocytose et à la réduction de la mortalité et de la morbidité des personnes drépanocytaires au Congo. « La sensibilisation, l’information et la formation de la population et des personnes concernées : enfants et parents restent les principales cibles de ces actions à mener car la situation du drépanocytaire demeure préoccupante. Cela nous concerne tous », a-t-elle précisé.

Selon le Dr Jean-Pierre Michel Dzondault, l’éradication de la drépanocytose passe par la prévention. « Depuis 2015, l’IECD nous assiste dans le dépistage en vue d’une prise en charge précoce », a-t-il renchéri.

Pour le Dr Jean-Bertin Tsiba, médecin coordinateur technique, investigateur principal du projet auprès de l’IECD, la drépanocytose peut être évitable. « La prise en charge doit commencer dès la sensibilisation.  Le généticien prend en charge le couple qui veut avoir des enfants. Il l'oriente sur toutes les possibilités qui peuvent exister pour que l’enfant ne naisse pas drépanocytaire. La prise en charge doit se faire aussi par le biais des leaders communautaires qui doivent intervenir dans la sensibilisation et des associations qui doivent avoir aussi en leur sein des psychologues, sociologues, assistantes sociales. Au niveau médical, il y a la prise en charge à l’état basal qui consiste à vacciner les enfants, à les mettre sous antibiotiques, sous acide folique et aussi respecter les dix règles d’or du drépanocytaire. Cela permet au patient de vivre longtemps, a-t-il dit.

Les témoignages de deux enfants drépanocytaires et d’une mère d’enfant drépanocytaire ont édifié l’assistance sur la situation et la condition des patients à Pointe-Noire. La lutte contre la stigmatisation des drépanocytaires est également importante : l’enfant drépanocytaire est un enfant comme les autres. II a besoin de l’affection de sa famille, de ses amis et de ses camarades de classe.

Depuis janvier 2016, l’IECD a lancé un programme de dépistage néonatal de la drépanocytose qui a lieu à Pointe-Noire dans trois maternités, à savoir l’Hôpital de base de Tié-Tié, le CSI Madeleine Mouissou et à l’OMS Caritas Pointe-Noire avec pour objectifs principaux de réduire la mortalité et la morbidité associées à la drépanocytose. « Ainsi, pour mieux lutter contre les manifestations de la maladie, il est important que le dépistage se fasse à la naissance et d’assurer une prise en charge immédiate. La sensibilisation est très importante dans ce programme. Pour cela, les associations comme Luzingu  jouent un rôle important. Une population informée est une population qui ne rejette pas, ne stigmatise pas », a dit Vincent  Jaeg, délégué IECD Congo. Un  jeu  concours de chants et de récitals par les malades drépanocytaires a été organisé et suivi de la distribution des cadeaux aux heureux gagnants. Une animation en danse exécutée par les enfants drépanocytaires a mis fin à l’activité  montrant ainsi qu’un drépanocytaire peut avoir une activité normale s’il est bien suivi par un médecin.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Les enfants drépanocytaires pendant l'animation crédit photo"Adiac"

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