Journée internationale des Casques bleus : la Monusco prête à accompagner la RDC dans l’organisation des élections

Mardi 29 Mai 2018 - 18:56

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’instabilité du pays donne encore à la Mission onusienne la possibilité d'y demeurer, a indiqué, le 29 mai à Kinshasa, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, à l’occasion de célébration de l'événement.

L’humanité a célébré, le 29 mai, la Journée internationale des Casques bleus. Cette année, elle a été placée sur le thème « Mission de maintien de la paix : soixante-dix ans de service et sacrifice ». En RDC, il n’y a pas eu des faits majeurs à signaler en matière de manifestations pour célébrer cet anniversaire, mis à part quelques initiatives isolées telles qu’à Kananga où la journée  a été célébrée au quartier général de la Monusco, en présence du vice-gouverneur de la province du Kasaï Central, Manix Kabuanga. À Kinshasa, un défilé des troupes a été organisé au siège de l'organisation.

À l’instar d’autres manifestations du genre organisées à travers le monde, il s’est agi de rendre un vibrant hommage à un peu plus de trois mille sept cents Casques bleus tombés, depuis la première opération de maintien de la paix le 29 mai 1948, en Palestine. Tel est, du reste, le sens de cette célébration destinée à se souvenir de tous ces hommes et femmes tombés au front, dans le cadre des opérations de maintien de paix, loin de leurs pays respectifs, juste pour servir la bonne cause. « C’est l’occasion de tous les Casques bleus qui sont dans les missions de maintien de la paix de célébrer cette journée. Elle est particulièrement dédiée aux sacrifices. Les gens ont quitté leurs pays pour participer à cet effort de la communauté internationale pour aider les pays à retrouver la paix. C’est ce sacrifice qui est célébré en cette journée », a expliqué le général Awalé Abdounasir, commandant de la composante de la Police des Nations unies à la Monusco. La célébration a eu lieu dans un contexte où le départ des Casques bleus du territoire congolais est présenté comme imminent. Kinshasa continue, en effet,  à faire pression pour que la Monusco plie bagages au terme de son mandat plus d’une fois prorogé.

Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprêtait à proroger, en mars dernier, le mandat de la Mission onusienne en RDC, Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et intégration régionale, avait  déclaré que cette reconduction devrait être l’avant-dernier et que le Conseil devrait  penser au retrait de sa mission en RDC. Après avoir réclamé le redimensionnement des forces de maintien de la paix, le gouvernement congolais surfe actuellement sur le départ inconditionnel de la Monusco.

Un vœu acté par les responsables de la mission qui n’y voient aucun inconvénient mais expriment quand même quelques appréhensions. « C’est normal qu’on réclame notre départ. Mais nous voulons partir en laissant un pays uni, un pays dans lequel les Congolais sont fiers de vivre. Si la Monusco part en ce moment, ce sera un échec, puisque nous ne laisserons pas derrière nous un pays stable. Nous espérons qu’il y aura des élections en décembre et qu’il y aura une passation pacifique du pouvoir », a pour sa part expliqué Leila Zerrougui, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC.

Il est à noter qu’actuellement, les Nations unies comptent quatorze missions de maintien de la paix à travers le monde, employant cent cinq mille Casques bleus issus de cent vingt-quatre pays. Leila Zerrougui a toutefois reconnu que la mission ne restera pas éternellement en RDC et entend assister à l’alternance au pouvoir.

Alain Diasso

Notification: 

Non