Journée internationale du Jazz

Présentée chaque année à cette date depuis 2011, en partenariat avec le Thelonious Monk Institute of Jazz, la Journée internationale du Jazz célèbre cette musique en tant qu’« outil de liberté et de créativité, d’unité, de dialogue et de coopération entre les peuples. »

Figurant dans le calendrier officiel de l’UNESCO et des Nations unies, cette journée  est retenue, année également,  dans le cadre du 70ème anniversaire de l’UNESCO. Pour sa Directrice générale, Irina Bokova : « Le jazz est synonyme de dialogue, il implique le respect des droits de l’homme et de la dignité de chacun et de chacune, quelle que soit leur origine. »

C’est en son honneur qu’un  concert exceptionnel est prévu le 30 avril prochain et qui sera présenté conjointement par la Directrice générale et l’Ambassadeur de bonne volonté auprès de l’UNESCO, le jazziste américain émérite, Herbie Hancock. Tous les pays du monde seront appelés à se connecter sur le jazz pendant une journée, afin de  partager sa beauté, sa passion et ses valeurs.

Seront mis à contribution, éducateurs, artistes visuels, écrivains, philosophes, intellectuels, danseurs, musiciens toutes générations confondues, photographes, cinéastes, vidéographes, bloggeurs pour échanges,  à travers des concerts, programmes d’éducation et des nombreuses autres formes de créations.

La célébration de la quatrième édition de cette journée internationale sera également l’occasion de mettre en exergue le thème culturel majeur consistant à : « Protéger notre patrimoine et favoriser la créativité ».  Le but recherché étant, avant tout, de sensibiliser la communauté internationale aux  vertus du jazz comme outil éducatif, force de paix, d’unité, de dialogue et de coopération renforcée entre les peuples.

Il faut se souvenir que le jazz, dont l’une des influences principales fut le blues, est apparu aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Il est le fruit du métissage entre la culture du peuple noir américain issu de l'esclavage et bien entendu les chants d'église, les work songs ou chants des esclaves dans les plantations de coton.

C’est à l'aube de la Première Guerre mondiale que se produisit une libéralisation des coutumes qui favorisa l’essor des salles de danse, des clubs et des salons de thé dans les villes ainsi que des danses noires telles que le cakewalk et le shimmy. Celles-ci emballèrent peu à peu le public blanc. Ces danses se transformèrent alors en véritables spectacles de  démonstrations dans les clubs.

Le jazz, d’après l’Organisation des Nations unies permet, entre autres, de briser les barrières et de créer des opportunités pour la compréhension mutuelle et la tolérance, réduire les tensions entre les individus, groupes et communautés, favoriser l'égalité des sexes…

Ce sont toutes raisons, et bien d’autres encore, qui nous suggèrent d’apprécier à sa juste valeur une telle journée qui se ponctue par de nombreux concerts dont un international au siège de l'UNESCO. Un événement qui sera retransmis dans différentes places de Paris et à travers le monde.

Un autre concert exceptionnel se produira à Mairie du 5ème arrondissement de Paris de 10h 00 à 23h 00  au 21 Place du Panthéon. Les organisateurs annoncent la participation de 185 pays à cet événement de prestige qui réunira une vingtaine d'artistes et de personnalités de renom parmi lesquels : John Beasley (directeur musical), Dee Dee Bridgewater, Herbie Hancock, Kenny Garrett, Al Jarreau, Femi Kuti, Annie Lennox …

Au cours de cette journée, il sera également présenté une série de programmes d'éducation sur le jazz.  Au total : près de 70 événements qui se déploieront dans les 20 arrondissements de Paris. Au programme, pour les visiteurs : des master classes, des jam sessions, des tables rondes, des conférences, des mini-concerts et des projections de films. Comme quoi, tous les coins de Paris résonneront aux sons du jazz.

Ferréol Constant Patrick GASSACKYS