Journée mondiale de la vue : la lutte contre la cécité au Congo au cœur des débats

Mercredi 18 Octobre 2017 - 15:30

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Une conférence-débat, organisée le 13 octobre à Brazzaville, a permis aux participants d’avoir une idée sur le danger des principales pathologies que sont la cataracte et le glaucome.

 

 

Sous la houlette du Lions Club international, l'activité a été organisée par l'Association pour la préservation de la vue ( A. Prévue) et l'Association nationale des aveugles et déficients visuels du Congo (Anadac), en partenariat avec le ministère de la Santé, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la vue (12 octobre), couplée à la journée internationale de la canne blanche (15 octobre). Parmi les communications faites à cette occasion, celle du Dr Charly Nganga Gambou s’est focalisée sur la « lutte contre cette pathologie au Congo ». Il ressort des enquêtes réalisées que la première cause de la cécité au Congo, c’est la cataracte. Cette maladie touche environ 37 millions de gens dans le monde, soit une prévalence de 0,7% de la population. En Afrique subsaharienne son ampleur est un peu plus important avec environ 7,1 millions d’aveugles, soit une prévalence de 1,4%. En tenant compte de cette prévalence, il est établi que la cécité est un problème de santé publique. Selon l’entendement des spécialistes, 80% des causes sont évitables. A ce sujet, au Congo les principales pathologies sont connues, c’est la cataracte avec 81% et le glaucome avec 9%. « En ce qui concerne les équipements, les efforts sont déjà palpables. L’Etat a mis en place l’équipement qu’il faut, mais il faut que nous nous organisions pour que tout cela permette au Congolais de se soigner de la meilleure manière », a conclu le Dr Charly Nganga Gambou.

Pour sa part, le Dr François Nkokolo, ophtalmologiste et membre de A.Prévue, a fait une présentation du glaucome. Il s’est appesanti sur le glaucome primaire à angle ouvert, qui est le plus courant de tous. « C’est environ 2 tiers des glaucomes et 4% de la population des personnes âgées de plus de 65 ans. Le glaucome est la première cause de cécité incurable ; deuxième cause de la cécité, la cataracte, mais on peut encore recouvrer la vue…L’homme noir a plus de risque de faire le glaucome comparé à ceux qui ont d’autres couleurs de peau. Le terrain le plus important, c’est le dépistage », a-t-il souligné.

Prenant la parole à son tour, le représentant du Lions Club international, Bebel Oko Oleba, président de la jeunesse du Lions club Brazzaville, a dressé le tableau des œuvres que le Lions Club mène actuellement sur le terrain en faveur de la communauté. « A cet égard le Lions club continue toujours à organiser les activités de grande envergure sur la protection de la vue et servira en faveur de ceux qui souffrent des anomalies de l’œil et de diverses maladies oculaires, notamment la cécité et le cataracte », a-t-il précisé.

A l’endroit de la communauté, Emmanuel Bati, secrétaire général de l’Anadac, a lancé un vibrant appel au peuple congolais pour se faire dépister, « car jusqu’à nos jours, le dépistage reste le moyen préventif le plus efficace », a-t-il relevé.

Cette conférence-débat a été un grand moment d’échanges entre les animateurs et l’auditoire. Elle a été aussi l’occasion pour les participants d’entendre de vive voix les avancées significatives faites par le gouvernement et certains partenaires de l’Etat.

Pour la petite histoire, tout commence en 1925 lors de l’appel d’Helen Keller invitant les Lions à devenir « les chevaliers des aveugles dans la croisade contre les ténèbres », en créant Sight first (la vue d’abord) un programme qui rassemble les grands spécialistes de la prévention des cécités, les organisations de sauvegarde de la vue, les gouvernements et les Lions clubs. Depuis que les Lions clubs du monde entier ont initié de nombreuses actions en la matière, l’action internationale « La Vue d’abord » a permis d’opérer environ 5 millions de cataractes, soigner plus de 3 millions de glaucomes, 65 millions de cécités des rivières, construire et équiper 300 centres ophtalmologiques, former quelque 80 mille ophtalmologues, infirmières et personnels soignants.

Guillaume Ondzé

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