Journée mondiale de l’enfance : les enfants sensibilisés aux différentes formes de violence

Mercredi 22 Novembre 2017 - 10:45

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Plusieurs activités en rapport avec la célébration de l'événement ont été organisées, le 20 novembre à l'Institut français du Congo de Brazzaville, par le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (le Reiper).  

Placé sur le thème "Le droit à la protection", l'évènement a marqué également le 29e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (la Cide). Le message transmis à travers cette manifestation consistait à dire stop à la violence sous toutes les formes.

Plusieurs enfants se sont exprimés par le théâtre, la musique, le rire, le slam. Tour à tour, différentes troupes théâtrales sont montées sur scène pour relater des faits réels, très touchants des uns et des autres. Le cas d'une pièce de théâtre jouée par ces enfants, portant sur la maltraitance d’une jeune écolière par sa marâtre qui l’interdit d’étudier ses leçons, de ne pas aller à l’école, pour ne faire que des tâches ménagères. Frappée par cette dernière, la jeune fille se rend à la police pour lui porter plainte. Arrivée au poste de police, elle trouve un policier qui la viole. Surpris par son supérieur, celui-ci est mis en prison. « Arrêter d’injurier, de taper, de maltraiter et surtout de violer les enfants. Car, cela est un acte criminel, protégeons-les contre tous ces maux », stipule cette pièce.

De leur côté, trois filles ont fait des textes de slam sur leur vécu, des témoignages poignants d'histoires vraies. Ces filles ont été abandonnées, l’une d’elle a été chassée de la maison avec son petit frère par leur père, mais récupérée par les gens de bonne foi.  Malgré cet abandon, dit-elle, elle aura toujours de l'affection pour leur père. 

L’une des pièces de théâtre jouée a raconté l’histoire d’un père au nom de Ya-Jean qui part tous les soirs dans la chambre de sa fille de 9 ans pour la violer. Surpris par sa femme, Ya-Jean lui répond qu’il tuait les moustiques.  Son épouse alerte tout le quartier, expose son mari, la police l’arrête.   La pièce d’un enseignant qui viole son élève pour lui donner une bonne note a également touché le public.

Toutes les scènes présentées ont parlé, pour la plupart, de la violence, la maltraitance faite aux enfants.  Hervais Nzonzi Paloulou, l’un des membres de la coordination du Reiper, a fait savoir aux parents que tous les enfants ont les mêmes droits, filles comme garçons doivent faire la vaisselle. « Il faut dire stop à la violence, elle est presque présente partout, à l’école, à la maison, à l’église, dans le bus, dans la rue. Nous avons dans notre pays la loi 4 qui protège l’enfant au Congo, dans cette loi, nous avons, par exemple, l'article 53 qui prohibe le châtiment corporel. Ce n’est pas avec la chicotte qu’un maître d’école ou une mère doit éduquer l’enfant. Lorsqu’une mère demande à un enfant de 7 ans de soulever un bidon de 25 litres d’eau, c'est là une forme de violence.  L’enfant est l’avenir de toute une nation, nous ne devons pas le maltraiter », a-t-il conseillé. 

Et d’ajouter: « Les parents doivent être sensibilisés aux différentes formes de violence, s’engager en bloc pour mettre fin à la violence sous toutes ses formes. »

Rappelons que le Reiper existe depuis 2013 , il a un siège à Brazzaville et à Pointe-Noire.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : L’une des troupes de théâtre sur scène

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