Journée mondiale de l’enfant africain : le Samusocial Pointe-Noire fait entendre la voix des enfants de la rue

Mardi 17 Juin 2014 - 9:10

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Le Samusocial Pointe-Noire, représentant du Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper), a réuni tous les enfants bénéficiaires des structures membres pour célébrer la Journée internationale de l’enfant africain

La célébration a regroupé les enfants de sept structures d’accueil des enfants de la rue de Pointe-Noire, membres du Reiper, à savoir : l’Action de solidarité internationale, le Samusocial Pointe-Noire, l’Association Espace Enfant, le centre d’accueil des mineurs de Mvou-Mvou, le Foyer Père-Antou, le Secours international du mouvement chrétien pour la solidarité et les Compagnons des artisans de Don-Bosco.

Cette fête a permis aux enfants d’exprimer leur talent en musique, conte, poésie, danse, football et nzango. En football, une jeune fille s’est illustrée parmi les hommes.

Les enfants de la rue ont aussi, à travers des poésies, lancé un cri de cœur sur leurs droits à l’éducation, à l’amour parental et à la santé.

Prenant la parole, le directeur départemental des Droits de l’homme et des libertés fondamentales, Gérôme Magnokou, a rappelé quelques décrets signés par le gouvernement congolais sur les droits de l’enfant. « Nous avons, au cours de cette manifestation, retenu que les droits de l’enfant sont reconnus au plan national et international, car le gouvernement congolais a même décrété la gratuité des soins de santé des enfants et de l’éducation. »

Les prestations des enfants ont émerveillé les encadrants des centres d’accueil ainsi que la directrice du Samusocial, Anne Thiriet, qui s’est exprimée en ces termes : « J’ai trouvé les enfants très courageux et brillants. Ce n’était pas évident de faire une performance devant autant de monde », s’est-elle réjouie.

Rappelons que le Reiper regroupe vingt associations : treize de Brazzaville et sept de Pointe-Noire. Le réseau organise des manifestations qui permettent de mettre en lumière la problématique de l’enfant de la rue. « La Journée internationale de l’enfant africain a été une occasion pour les associations de Pointe-Noire de se retrouver ensemble pour célébrer cette journée avec l’ensemble des enfants bénéficiaires des structures membres du réseau à travers les chants, les contes, les danses et du sport. »

La prise en charge des enfants de la rue s'est améliorée

Arrivée à la fin de sa mission au Samusocial Pointe-Noire, Anne Thiriet a fait ses adieux aux enfants et collègues. « Cela fait deux ans et demi que je dirige le Samusocial Pointe-Noire, il est temps pour moi de passer le flambeau à ma remplaçante à qui je souhaite beaucoup de courage et que son aventure soit aussi belle que celle que j’ai vécu. Ce sera difficile pour moi de quitter le Congo, car les enfants et les collègues vont me manquer », a-t-elle indiqué.

D’après Anne Thiriet, beaucoup de choses se sont passées durant ces deux ans. « Je pense que la prise en charge des enfants de la rue s’est améliorée : les enfants ne meurent plus à la vue de tous, ils sont soignés et hébergés, ils accèdent pour certains à la scolarisation et à la formation professionnelle, même si cela n’est pas encore assez. Nous avons travaillé dur pendant ces deux ans pour que les enfants de la rue accèdent à plus de droits. On espère que, dans les années à venir, l’ensemble des enfants de la rue, notamment les jeunes majeurs qui ont très peu d’encadrement et de service proposés, aura accès à tous les droits que chaque enfant et chaque adulte, citoyens du Congo, devrait avoir », a-t-elle souligné.

Anne Thiriet a également rappelé que le Samusocial et le Reiper ont mis en place, conjointement avec les directions départementales des affaires sociales, de l’action humanitaire, de la santé et des droits humains, un cadre de concertation, une plateforme d’échange spécialisée sur la problématique de la prise en charge des enfants de la rue. La directrice sortante a lancé un appel à l’ensemble des acteurs signataires de cette convention à se mobiliser et à respecter leurs engagements.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Les enfants du centre d'accueil Père-Antou interprétrant une chanson (© Adiac).