Journée mondiale de lutte contre la désertification: le Congo fait de la restauration et de la préservation de ses terres un défi

Lundi 18 Juin 2018 - 15:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La détermination du pays à promouvoir le développement durable des écosystèmes vulnérables a été réaffirmée, le 17 juin à Brazzaville, par la ministre du Tourisme et de l'environnement, Arlette Soudan-Nonault, dans un message du gouvernment à  l’occasion de la célébration de l'événement.

La communauté internationale a célébré la vingt-troisième journée internationale de lutte contre la désertification sur le thème «La terre a une véritable valeur-investissez y ». A travers ce thème, l’humanité vise à mettre en exergue les bénéfices des politiques et pratiques d'intégration de la problématique de gestion durable des terres dans la réponse collective aux changements climatiques qui affectent durablement les écosystèmes.

En effet, c’est depuis 1995 que cette journée a été observée, conformément à la résolution 49/1995 de l’Assemblée générale des Nations unies, afin de promouvoir la sensibilisation dans le cadre de la lutte contre la désertification, les effets de la sécheresse, et pour la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

Cette convention est un accord international novateur pour la promotion du développement durable dans les écosystèmes vulnérables. Elle détermine le moyen d’améliorer le rôle de l’État, des collectivités locales, du secteur privé et des organisations non gouvernementales (ONG) dans la lutte contre la dégradation des terres. À cet effet, ce texte apparaît comme un outil privilégié de lutte contre la pauvreté et de valorisation des ressources locales qui ne vise pas uniquement une reconquête de la fertilité des terres, mais également l’atteinte des objectifs de ce traité, a indiqué Arlette Soudan-Nonault.

C’est dans cette perspective, a-t-elle dit, que lors de la douzième session de la conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, tenue à Ankara en Turquie, en octobre 2015, les pays Parties à cette convention avaient approuvé l’objectif 15, précisément la cible 15.3 des Objectifs de développement durable qui stipule que : « D’ici à 2030, il nous faudra lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés et s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des terres ».

Cet objectif, a poursuivi la ministre du Tourisme et de l’environnement, inclut le concept de neutralité en matière de dégradation des terres comme force motrice de premier ordre pour la mise en œuvre de la convention.

Le Congo formule ses cibles volontaires

La République du Congo qui a adhéré à ce programme a formulé ses cibles volontaires pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres qui devront permettre  d’assurer une gestion durable des forêts ; de lutter contre la désertification ; de mettre fin et inverser la dégradation des terres et la perte de la biodiversité.

La réalisation du programme, a souligné Arlette Soudan-Nonault, présente des avantages importants dans le cadre de l’atténuation et de l’adaptation aux changements climatiques. Ce programme joue un rôle clé dans le renforcement de la résilience des communautés rurales contre les chocs et aléas climatiques. Il est donc impératif, a-t-elle fait savoir, de promouvoir l’intégration du concept de neutralité en matière de dégradation des terres dans les politiques, stratégies, plans et cadres juridiques du pays.

La ministre a souligné que le Congo n’a cessé de développer des partenariats avec les initiatives existantes au niveau international afin de réussir le défi de la restauration et de la préservation de ses terres. Elle a cité, entre autres, l'adhésion du pays  à la plate-forme TerrAfrica qui vise à soutenir les gouvernements des pays d'Afrique subsaharienne dans leurs efforts de coordination des interventions et des ressources pour une intensification des bonnes pratiques de gestion durable des terres ; au défi de Bonn qui vise au niveau mondial à restaurer cent cinquante millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2020, et trois cent cinquante millions d’hectares d’ici à 2030 ; à l’Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains qui est une plate-forme de collaboration régionale dont l’objectif est de restaurer cent millions d’hectares de paysages déboisés et dégradés en Afrique d’ici à 2030.

« Nous devons nous donner les moyens de restaurer nos terres dégradées, de les remettre en production et de renforcer ainsi notre résilience face aux changements climatiques. Nous sommes en mesure de développer de nouvelles filières vertes, respectueuses de la nature et capables de nourrir une population de plus en plus nombreuse, grâce à des investissements appropriés dans l’exploitation des terres, les infrastructures rurales et le développement des compétences. Nous pouvons en définitive affirmer que, si les terres sont bien gérées, elles peuvent fournir non seulement assez de services pour la survie de l’humanité mais aussi un habitat où les individus et les communautés peuvent construire un avenir meilleur », a-t-elle conclu.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : La ministre du Tourisme et de l’environnement délivrant le message du gouvernement

Notification: 

Non