Justice : Examen ce jeudi des SMS qui chargent Denis Lessie et consort

Mercredi 3 Juillet 2013 - 13:45

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Il s’agit là des preuves matérielles d’escroquerie dont est accusé le pasteur de l’Arche de Noé qui récuse, par ailleurs, leur authenticité. 

Beaucoup de choses ont été dites depuis que « l’affaire Denis Lessie » a été portée devant les juridictions compétentes. On en sait un peu plus sur l’accusation d’escroquerie imputée au pasteur de l’Arche de Noé qui, jusqu’à ce jour, continue de nier les faits mis à sa charge. La main sur le cœur, l’incriminé soutient mordicus que le véhicule qu’on l’accuse d’avoir escroqué était bel et bien une donation du pasteur Ntahwa tel que reflétée par l’acte de cession établi en son nom. Lors de la dernière audience du 27 juin au tribunal militaire de garnison de la Gombe siégeant à la prison de Ndolo, le prévenu est resté figé sur sa position.

C’était sans compter avec la partie civile Ntahwa qui tenait à démontrer que l’acte de cession, régulier soit-il, n’occultait pas la problématique d’escroquerie. Le deal conclu entre Denis Lessie et Ntahwa consistait bel et bien en la vente dudit véhicule afin d’en acheter un nouveau destiné à être remis au chef de l’Etat, dont le pasteur de l’Arche de Noé se faisait passer pour le conseiller spirituel. C’était là l’une des conditions qu’aurait posé Denis Lessie pour obtenir un poste ministériel au bénéfice de Jean Baptiste Ntahwa.

Le fait que la nomination promise ne soit pas arrivée renforce l’idée d’escroquerie dont Ntahwa avait été victime de la part de Denis Lessie, qui a effectivement vendu le véhicule deux jours après son acquisition (soit le 27 juillet) en arrêtant unilatéralement la dynamique engagée de commun accord. Pour les avocats de Denis Lessie, l’acte de cession constituait pour leur client une preuve de propriété qui lui donnait le droit de disposer du véhicule comme bon lui semblait. D’où, ont-ils conclu à la régularité du processus de sa mise en vente, lequel n’était plus lié au pasteur Ntahwa. En rédigeant un acte de cession en lieu et place d’un mandat autorisant Denis Lessie à vendre le véhicule comme il le prétend, Ntahwa a brandi la confiance qu’il avait envers un homme de Dieu prestant, comme lui, au sein des confessions religieuses.

Pour clouer son contradicteur et démontrer qu’effectivement il y a eu transaction entre eux, le pasteur Ntahwa présentera une série de SMS et le numéro d’appel de Denis Lessie au Tribunal. Les juges ont pris acte de ces SMS qui ont été couchés sur un procès-verbal d’audience avant leur examen, ce jeudi 4 juillet. « Faux », rétorque l’incriminé qui déclare à qui veut l’entendre qu’il n’a jamais utilisé son portable de longue date.

Alain Diasso

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le pasteur Denis Lessie et ses co-accusés