Justice : le braconnier Rufin Balossa condamné à deux ans de prison ferme

Mardi 24 Mai 2016 - 17:30

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Le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune (PALF) rapporte, le 24 mai à Brazzaville, à notre agence de presse la condamnation d’un braconnier par la chambre correctionnelle du tribunal de Pointe-Noire.

Selon le verdict final de cette affaire, le délinquant faunique, dénommé Rufin Balossa, est condamné à deux ans de prison ferme et à payer la somme d’un million de FCFA pour dommage et intérêts y compris cinq cents mille FCFA d’amende. Ce dernier avait été arrêté par les services de la gendarmerie au marché public situé au quartier fond Tié-Tié à Pointe-Noire pour détention illégale d’une peau de crocodile et deux crânes de chimpanzés.  

Alors que ces deux espèces sont, d'un côté inscrits sur la liste rouge des espèces menacées, publiée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et de l’autre, protégées par la loi Congolaise qui interdit l'abattage et le trafic de ces espèces. « Après audition à la barre, le délinquant a reconnu les faits. Le dossier avait été renvoyé à une autre date. Après plusieurs renvois, plaidoiries et réquisitions du ministère public, la justice avait rendu son verdict final, le 18 mars 2016, qui condamnait Rufin Balossa », a expliqué une activiste de la faune.

Dans le cadre de la préservation des espèces protégées de la faune, les organisations de la société civile doivent développer une approche plus exigeante et agressive. Actuellement au Congo, le PALF est l’un des modèles d’application la loi faunique qui ont été très acclamés par la communauté internationale.

Toutefois, les activistes de la faune déplorent le laxisme des tribunaux dans le rendement de certains jugements. « Avant le délibéré, ce délinquant ne se trouvait plus dans la prison de la Maison d’arrêt. Et après le délibéré de la quatrième audience, il a bénéficié encore d’une mise en liberté provisoire. En tant que ONG, nous sommes toujours contre les mises en liberté provisoires qui ne nous arrangent pas parce  que cela risque de compliquer nos procédures », a commenté une activiste de la faune, sous couvert d’anonymat.   

Rappelons que le Projet d’appui à l’application de la loi sur la Faune  est mis en œuvre par la Fondation Aspinall et Wildlife Conservation Society (WCS) en République du Congo. Il a pour objectif de lutter contre la corruption dans le secteur de la faune et bien d’autres parce qu’elle constitue le principal handicap de la mise en application effective de la loi faunique au Congo. Afin d’atteindre ces buts, ces principaux objectifs sont notamment d’identifier les grands réseaux de trafiquants et de fournir des preuves palpables en vue d’exercer une action contre eux.  

Au plan social, le PALF, sensibilise le public à l’accroissement de l’application de la loi faunique, aux risques et pénalités qu'encourent les délinquants fauniques. Il tient à montrer au grand public que la loi est toujours mise en application malgré la recrudescence de la corruption.

Fortuné Ibara

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