Justice : le gouvernement exhorté à tenir ses promesses faites aux prisonniers

Mercredi 10 Octobre 2018 - 15:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La Fondation Bill Clinton de la paix (FBCP) regrette que tous les engagements en faveur des détenus restent à ce jour des voeux pieux alors que leur situation se détériore chaque jour.

 

La FBCP note qu'en date du 20 octobre 2017, le Premier ministre, Bruno Tshibala Nzenze, avait effectué une descente à la prison centrale de Makala, promettant d'améliorer les conditions de vie des prisonniers et détenus préventifs ainsi que leurs accès aux procédures judiciaires. « Malheureusement, rien n'a été fait jusqu'à présent et on enregistre des cas de décès quotidiens à cause de malnutrition, problèmes sanitaires, service des soins appropriés », déplore l'organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits de l'homme.

Elle souigne également que de son côté, l’ancienne journaliste et ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, « qui avait fait pleurer le feu Bemba Saolona », avait visité le 26 juin  2017 et le 13 septembre 2018 la prison centrale de Makala. À son tour, elle avait aussi promis l’amélioration des conditions de vie des prisonniers et détenus préventifs, notamment par l’accélération de leurs procédures judiciaires. Cependant, constate la FBCP, rien n’a changé et les magistrats continuent de remplir les prisons de la République démocratique du Congo

L’ONG fait observer que la caution à payer à la banque ou à la Dgrad pour la liberté provisoire, fixée par la loi à cinquante mille francs congolais, soit trente dollars, a atteint deux cents , trois cents, mille cinq cents voire deux mille dollars américains ou plus, selon le cas. « Bien que les conditions de travail des magistrats soient très difficiles, cela n’est pas une raison pour que les prisonniers payent le pot cassé », s'indigne cette organisation qui a profité de cette occasion pour demander au ministre de la Justice d'améliorer les conditions de travail des magistrats. Elle exige aux autorités judiciaires, administratives et politiques de tout faire pour sanctionner tous les magistrats qui « utilisent des prisons comme un dépôt pour faire leur business ».

La FBCP, fustigeant la présence dans la prison centrale de Makala de 6337 détenus préventifs en situation irrégulière, avance pour preuve que le 2 octobre, l’effectif général cet établissement pénitencier était de 7437 pensionnaires alors que la présence indiquait  7 427 personnes dont 7242 prisonniers civils, 185 prisonniers militaires, 187 femmes, 253 mineurs, 234  garçons, 19  filles, 1 005 civils condamnés, 65 militaires condamnés et 120 militaires préventifs.

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non