Justice : le pasteur Kutino Fernando enfin libre

Lundi 15 Septembre 2014 - 17:15

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Le chef spirituel de l’Église Armée de Victoire bénéficie de la «remise totale de la peine restant à purger au terme d’une ordonnance portant mesure individuelle de grâce» promulguée le 14 septembre par le président Joseph Kabila.

Après avoir passé près de sept ans en prison, le pasteur Kutino Fernando peut enfin humer l’air frais de la liberté. La décision de relâcher cet homme de Dieu fait suite à une ordonnance du chef de l’État lue sur les antennes de la RTNC le 14 septembre. Il découle de ladite ordonnance que le chef spirituel de l’Armée de Victoire bénéficie d’une mesure individuelle de grâce qui entraîne ipso facto la « remise totale de la peine restant à purger », soit trois ans. La nouvelle de la libération du pasteur Kutino a réjoui plus d’un dans sa communauté où depuis sa détention les prières n’ont jamais baissé d’intensité.

Les fidèles de son Église n’avaient pas non plus relâché dans leur obstination de voir la grâce divine se manifester un jour dans le chef du président de la République. Aujourd’hui, ils viennent d’avoir gain de cause avec cette mesure de grâce présidentielle dont bénéficie leur pasteur sur la base d’une proposition de la ministre de la Justice, Wivine Matipa. Cette décision traduit la volonté du chef de l’État de « marquer de manière particulière la cohésion nationale par un acte individuel de clémence ». Dans les milieux proches du pasteur, l’enthousiasme est de mise. L’on croit savoir que cette première action pourrait en appeler d’autres de sorte que les autres détenus politiques puissent aussi recouvrer l’air de la liberté.

Pour rappel, le pasteur Kutino Fernando avait été arrêté le 14 mai 2006 après un meeting tenu au stade de Kinshasa dans lequel il s’en était violemment pris au pouvoir en place. Les services de police avaient interpellé deux militaires et plusieurs fidèles de l'Armée de la Victoire au domicile du pasteur, où ils avaient affirmé avoir découvert plusieurs armes et munitions. Condamné au préalable à vingt ans de prison par un tribunal militaire, il avait fini par écoper, après appel, de dix ans de servitude pénale.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Kutino Fernando