Justice : les appels à la libération des activistes de Filimbi se multiplient

Jeudi 16 Avril 2015 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Human Rights Watch (HRW) dénonce dans un récent communiqué « un mouvement de répression de la liberté d’expression et de réunion qui s’intensifie » en amont de la présidentielle en 2016.

Depuis quelque temps, la pression s’accentue à l’échelle internationale pour obtenir la libération des jeunes activistes congolais arrêtés, le 15 mars, à Kinshasa alors qu’ils participaient à une rencontre sur la bonne gouvernance et la démocratie avec d’autres militants africains. Plus d’un mois après les faits, ces jeunes sont encore détenus et la perspective de leur libération demeure toujours sujette à caution. C’est dans ce contexte qu’il faut placer les appels à la libération qui fusent de partout dont le dernier en date vient HRW. Dans un communiqué publié récemment, cette ONG américaine invite les autorités congolaises à procéder à la libération de trois militants du collectif Filimbi tout en appelant à l’ouverture « d’une enquête sur les accusations de mauvais traitements » dont ils seraient l’objet.

À défaut d'une libération, les autorités devraient « les inculper d’un délit crédible », commente cette ONG qui, dans le même temps, s’insurge contre l’arrestation à Goma de quatre autres activistes membres du mouvement la Lutte pour le changement. Ces derniers ont été écroués pour « distribution de tracts, incitation à la révolte et organisation d'une marche non autorisée ». Pour HRW, il ne fait l’ombre d’aucun doute que cette série d’arrestations s’inscrit « dans un mouvement de répression de la liberté d’expression et de réunion qui s’intensifie en amont des élections de 2016 ».

À la suite de HRW, d’autres appels ont été enregistrés un peu partout pour contraindre Kinshasa à libérer les sept activistes détenus dans la capitale et à Goma. C’est notamment le cas de celui du bureau des Nations unies pour les droits de l’Homme en République démocratique du Congo. Cette structure onusienne s’est dite inquiète de la situation de ces activistes et a indiqué continuer à demander que ceux-ci soient « mis à la disposition des autorités judiciaires le plus vite possible ». Auparavant, le mouvement sénégalais « Y’en a marre » avait initié une grande campagne de sensibilisation à l’échelle internationale pour obtenir la libération des activistes congolais incarcérés.  

Alain Diasso