Justice sociale : l’OIT s' inquiète de la réduction des écarts économiques et des inégalités sociales

Mercredi 22 Février 2017 - 13:15

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Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la justice sociale, qui a été commémorée le 20 février, l’Organisation internationale du travail que dirige Guy Ryder, a fait une déclaration énumérant les grands défis à relever, notamment au plan de la réduction des écarts économiques et sociaux issus des inégalités croissantes dans le monde.   

Placée sur le thème : « La prévention des conflits et le maintien de la paix par le travail décent », cette journée qui s’organise chaque 20 février a été une occasion propice pour l’OIT de tirer l’attention de l’opinion internationale sur les questions cruciales qui touchent le milieu du travail au niveau mondial, parmi lesquelles, les inégalités, la pauvreté, les conflits et le maintien de la paix pour la promotion du travail. « Nous célébrons cette Journée mondiale de la justice sociale dans un contexte de grande incertitude », a déclaré Guy Ryder avant de déplorer le fait que la pauvreté et les conflits continuent de dévaster la vie de nombreuses personnes alors que les sociétés plus prospères ont vu s'amplifier les inégalités et que les jeunes ne trouvent pas leur place dans la société.

En effet, pour le directeur général de l’OIT, pendant que le monde est plus connecté et que les fractures sociales et économiques se sont ouvertes, la mondialisation fait miroiter une ère de prospérité mais ses bénéfices ont été répartis de manière inégale. Car, des millions de personnes se sentent laissées, exclues et ressentent au quotidien  l'absence de la justice sociale. « Des enfants sans avenir sûr, des parents sans emploi décent et une sensation générale d'abandon. Un sentiment d'injustice prévaut dans de nombreux secteurs », a encore précisé Guy Ryder, tout en prévenant que les conséquences pour les populations, les sociétés et les économies sont graves.

Par ailleurs, intervenant dans le même sujet, l'agence des Nations unies qui elle aussi est consacrée au monde du travail, a déclaré que la pénurie d'emplois décents et la crainte que les aspirations à un avenir meilleur restent insatisfaites. « Les jeunes gens ne trouvent pas leur place dans la société. Ces sentiments sont encore plus vifs dans les situations de conflit, de fragilité et de bouleversement où s'expriment souvent trois désirs fondamentaux : rentrer chez soi, gagner dignement sa vie en travaillant et garantir la sécurité et la scolarisation de ses enfants », a souligné la responsable de cette institution, en arguant que si tu veux la paix, cultive la justice.  

Parlant des stratégies à mettre en œuvre pour faire face à ces inquiétudes, le responsable de l'OIT, a signifié que le défi commun est de proposer des alternatives économiques capables d'offrir des possibilités de travail décent sur lesquelles reposent la stabilité et la réussite de nos sociétés. D’autant plus, nous avons besoin des solutions qui nous éloignent des conflits et nous conduisent vers la reconstruction et vers une croissance économique alliée au progrès social. Notamment des solutions qui nous permettront de construire des institutions basées sur les normes du travail qui constituent un garant des droits au travail. « A travers notre action dans le monde du travail, nous rejoignons la famille des Nations unies pour réaffirmer notre engagement à agir en faveur des sociétés équitables et inclusives qui permettent de bâtir la paix sur des fondements solides », a conclu Guy Ryder.

Rock Ngassakys

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