Justice : une épée de Damoclès sur Miss Vodacom Saison 3

Mercredi 19 Mars 2014 - 17:45

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L’audience introductive d’instance sous le RCA 30.311 devant la Cour d’appel de Kinshasa / Gombe, appelée en date du 19 mars, a été remise au mois pour plaider sur la suspension du concours de beauté.

Le procès qui oppose le général manager de Avalon Image, Charly Kadima, à Vodacom est de nouveau d’actualité à un peu moins d’un mois du lancement de la nouvelle édition de la célèbre téléréalité. Vu que la plaidoirie prévue le mois prochain a l’intention de tabler sur sa surséance, une menace de suspension pèse sur Miss Vodacom saison 3 dont la phase d’inscription a pris fin le week-end.

 

En appel contre le jugement rendu par le Tribunal de commerce de Kinshasa / Gombe en faveur de Vodacom Congo SPRL l’an dernier, Charly Kadima est bien décidé à obtenir gain de cause cette fois. En effet, au terme de l’audience introductive de la matinée du 19 mars, il a confié à la presse sa détermination à mener le combat jusqu’au bout pour que justice soit faite.

 

L’appelant s’est dit d’autant plus convaincu d’obtenir réparation que les raisons ayant motivé le jugement rendu au premier degré l’an dernier ne tiennent pas. « Vodacom avait gagné d’abord sous prétexte que le concept Vodamiss aurait déjà été utilisé en 2002 par l’élection Miss Elégance. Ensuite, il avait prétendu que Voda était l’objet social de Vodacom. De ce fait, en créant Vodamiss je m’étais permis de l’utiliser sans en avoir le droit », a dit Charly Kadima. Et de poursuivre son explication, en ajoutant : « Dans le premier cas, les pièces justificatives fournies par Vodacom ont été montées ». À cet effet, il a brandi trois photocopies de pages des journaux Au taux du jour et Mosaique. Concernant le premier, il a fait observer que l’article brandi par la partie intimée se rapportait à l’élection miss Élégance organisée le 19 juillet 2002 figurant dans son numéro 84 daté du 17 août 2001. Il a dès lors dénoncé un grossier montage car la parution précédait de onze mois l’évènement dont il rendait compte. Et Charly Kadima d’ajouter aussi qu’à cette époque, le vote via SMS n’était pas encore pratiqué.

 

Montage et montages

 

Quant au second montage, encore plus flagrant à ses yeux, il concerne « l’article paru étrangement dans la chronique politique » du second journal en rapport avec le même évènement. De plus, il parle, lui, du 20 et non du 19 juillet. Qui plus est, le numéro mis en exergue par Vodacom comme preuve du vote par SMS est mentionné comme « contact » de « la Licoras » (Ligue contre la corruption et le blanchiment de l’argent sale) dénonçant la corruption des mœurs. Au sujet de l’usage du mot « Voda » qui lui a été reproché, Charly Kadima a dit l’avoir emprunté au vocabulaire slovaque. « Référez vous au moteur de recherche Google et vous verrez que ce substantif peut signifier eau ou onde, selon le cas », a-t-il suggéré à la presse. De ce fait, a-t-il souligné, « Vodamiss n’a pour autre signification que l’élection par la voie des ondes ». Et, dans le cas d’espèce ondes se rapporte à téléphones cellulaires et par-delà au vote via SMS à partir de son mobile.

 

L’on se demande combien de temps va encore durer cette affaire ? L’appel en cours, intervient près de quatre ans après le procès entamé à l’époque de la saison initiale de Miss Vodacom. En 2010, elle avait déjà suscité une vive polémique dans la population qui ne savait qu’y penser. D’aucuns se demandaient alors si Vodacom n’aurait pas mieux fait de résoudre cette affaire à l’amiable et en finir une fois pour toutes. Ce, d’autant plus que la société de téléphonie, on le voit bien à ce jour, n’arrive pas à s’en défaire et ne peut dès lors éviter de se retrouver au banc des accusés à chaque saison. La question reste pendante à moins d’un mois du lancement de la saison 3 prévu en date du 11 avril. Aujourd’hui, plusieurs ne peuvent s’empêcher de penser que l’agenda de quatorze semaines censé se clôturer avec la finale du 29 juin ne soit perturbé.

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Charly Kadima brandissant une photocopie du journal, une des pièces justificatives de Vodacom