Kasaï Oriental : la route Mbuji-Mayi- Mwene-Ditu en état de délabrement avancé

Outre les exploitants artisanaux qui creusent les galeries souterraines à partir des maisons résidentielles, le manque d’entretien du tronçon Mbuji-Mayi-Mwene-Ditu seraient aussi à la base de la détérioration de la nationale n°1, pourtant d’une importance capitale pour les importations et les exportations de différents produits manufacturés et agricoles ainsi que la mobilité des personnes et des biens.

Selon la radio Okapi qui a livré cette information, si rien n’est fait, l’exploitation artisanale du diamant à Tshitenge risque de  faire disparaître cette route de la carte. Pourtant, c’est une route qui relie la province du Kasaï Orientale à deux autres. Elle permet de joindre le Katanga à travers le territoire de Luilu et les deux Kasaï à partir du territoire de Kabeya Kamwanga.

Du Katanga au Kasaï-Occidental, cette route est en terre. Certaines de ses parties sont sablonneuses, tandis que d’autres sont en état de délabrement. Le tronçon Mbuji-Mayi-Mwene-Ditu, long de 130 km, est la seule partie asphaltée depuis l’époque coloniale. Mais il est attaqué par des érosions.

L’accès devient difficile aussi bien par route que par avion. Les érosions qui la menacent peuvent causer l’enclavement de certaines localités, tandis que le seul moyen d’accès facile à Mbuji-Mayi, c’est-à-dire l’avion, pose également problème. L’aéroport de Bipemba est englouti par des érosions.

Pour rappel, c’est depuis 2005 que l’exploitation artisanale du diamant dans les parcelles résidentielles s’est accentuée. Dans la commune de Bipemba, les hommes d’affaires se disputaient l’achat des parcelles pour les transformer en des véritables mines à ciel ouvert, menaçant ainsi d’effondrement les maisons du quartier qui ne sont pas cédées aux diamantaires.