Kenya : la présidentielle boycottée par l’opposition

Mercredi 25 Octobre 2017 - 18:15

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Le chef de la Commission électorale kényane, Wafula Chebukati, a annoncé la tenue du scrutin ce 26 octobre mais l'on craint de nouvelles violences dans le pays.

 

 

 

 

Wafula Chebukati s’exprimait lors d’une conférence de presse, le 25 octobre. « En tenant compte des assurances données à cette commission par les autorités concernées et les agences de sécurité (...), l’élection aura lieu comme prévu, le jeudi 26 octobre », a-t-il déclaré, faisant mention des progrès au sein de la commission pour justifier la tenue du scrutin.

En attendant de voir comment se tiendra cette élection, tous les regards sont désormais tournés vers Raila Odinga, déjà trois fois candidat malheureux à la présidence (1997, 2007, 2013), qui a dû donner ses dernières consignes à ses partisans à Nairobi. Ce leader de l’opposition avait appelé, dans un premier temps, à des manifestations le jour du scrutin, laissant craindre de nouvelles violences. Et pas plus longtemps que le 24 octobre, il a déclaré qu’il pourrait finalement appeler ses supporteurs à rester chez eux.

« Il y aura peut-être une élection ailleurs dans le pays, mais pas ici », promettaient les habitants de Kisumu, principale ville de l’ouest du pays et bastion de l’opposition. Selon des témoins, environ un millier de manifestants ont défilé dans le centre-ville, au cri de « pas de réformes, pas d’élection ».

Le vote va avoir lieu, alors que le climat politique s’est nettement détérioré ces dernières semaines pour devenir délétère : pouvoir et opposition ont multiplié les invectives et les déclarations menaçantes. Cette situation a recemment poussé le président de la commission électorale à émettre de sérieux doutes sur la possibilité d’avoir une élection crédible, le 26 octobre. Des craintes qu’il n’a plus réitérées ces derniers jours.

Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, au moins 40 personnes ont été tuées depuis le 8 août, la plupart dans la répression brutale des manifestations par la police dans des bastions de l’opposition.

La présidentielle kenyane du 8 août avait été marquée par de nombreux rebondissements, poussant la Cour suprême à prendre la décision historique sur le continent d’invalider l’élection, jugée « ni transparente, ni vérifiable ».

 

Nestor N'Gampoula

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