Kinshasa : 3e conférence IPAD RDC sur le pétrole et le gaz

Pour l’heure, la période des préparatifs qui s’étendra jusqu’au 28 mars vise à garantir tout le succès de ce grand rendez-vous des industries extractives en RDC. Ces travaux de septembre prochain seront une occasion de plus de faire le point sur les derniers développements dans plusieurs domaines liés aux hydrocarbures. L’on fait état notamment du Code des hydrocarbures ou de l’ensemble de la législation pour le secteur, du potentiel des zones d’exploration et des appels d’offres en cours. La question du potentiel d’exploration suscitera sans doute une attention particulière au regard des divergences non aplanies sur l’opportunité de poursuivre l’exploration dans le parc des Virunga classé patrimoine mondial et dont les ONG nationales et internationales ne veulent pas voir la société pétrolière Soco poursuivre son exploration.

Au-delà, il y a aussi d’autres thèmes importants sur lesquels le débat promet d’être riche, notamment les différents points chauds des zones transfrontalières (cas des conflits territoriaux entre la RDC et l'Angola, voire l'Ouganda), l’électricité à partir du gaz, la gestion de l’environnement, l’engagement des communautés locales, la distribution des produits pétroliers, le potentiel de raffinage dans la région, les pipelines et les infrastructures au niveau de la région, et la chaîne d’approvisionnement locale dans l’industrie locale. Pour chacun de ces points, le débat permettra de retenir les grandes priorités au regard des multiples défis à relever dans le secteur des hydrocarbures en RDC. Comme à l’accoutumée, cette réunion qui connaît très souvent une forte affluence sera une occasion propice d’organiser des expositions.

Mais la rencontre devra être aussi une occasion de faire le point sur le niveau d’exécution des recommandations de la deuxième édition de l’IPAD RDC pétrole et gaz forum. En effet, les participants avaient exprimé des inquiétudes sur la Loi sur les hydrocarbures, la gestion budgétaire, les redevances et les installations douanières. Ils avaient appelé à la création d’une structure censée jouer le rôle de l’épine dorsale des activités d’exploration pour arriver à promouvoir plus efficacement les bassins sédimentaires. Pour eux, il était urgent d’accélérer l’exploration des différents bassins sédimentaires pour acquérir des connaissances suffisantes sur le potentiel pétrolier disponible. De même, le gouvernement doit mettre en évidence l’énergie potentielle pour développer des investissements dans le secteur. À terme, l’idée est d’arriver à monter des banques de données pour attirer les investisseurs.

Dans le cadre de la promotion des investissements nationaux, les participants avaient recommandé la publication d’un arrêté ministériel visant à développer des mécanismes contractuels qui mettent exclusivement l’accent sur les PME congolaises dans la production et l’exploration du pétrole. Sur ce point, il était impérieux, selon eux, de constituer une véritable expertise locale en appuyant les institutions de formation dans le secteur pétrolier. Autre recommandation, la nécessité pour les sociétés pétrolières de continuer à investir dans les activités sociales, avec l’encouragement du gouvernement. Ce dernier doit veiller aussi à encourager l’investissement dans l’infrastructure pétrolière capable de desservir l’ensemble du territoire national. Enfin, il est indispensable de développer la ressource gaz en RDC.