La famille au centre des préoccupations du pape François

Le Souverain pontife entend rappeler aux chrétiens l’importance de la famille. Et que celle-ci est composée non pas de trois, comme traditionnellement soutenu en Occident, mais bien de quatre éléments constitutifs : le père, la mère, les enfants et les grands-parents. C’est un langage relativement nouveau qui commence à retentir sur les bords du Tibre-Rive droite. Dimanche dernier, une grand’messe a rassemblé sur la Place Saint-Pierre de Rome des dizaines de personnes âgées, venues pour certaines avec leurs petits-enfants, une première !

Le pape émérite Benoît XVI a accepté de participer à la première partie de la rencontre, lui que le pape actuel a défini comme son « grand-père à la maison ». Le pape François a fortement stigmatisé la culture de plus en plus répandue de la mise à l’écart des éléments qualifiés d’« inutiles » dans la société aujourd’hui, aboutissant à la mise à l’écart des personnes âgées. « Combien de fois on jette les personnes âgées dans un abandon qui n'est ni plus ni moins qu'une euthanasie cachée ! » a-t-il dénoncé dimanche.

La famille est désormais la cible privilégiée des attaques les plus diverses au nom de la modernité et de l’efficacité économique dans la société contemporaine. « On jette les enfants, on jette les jeunes parce qu'ils n'ont pas de travail; et on jette les vieux sous le prétexte de maintenir un système économique au centre duquel on ne place pas la personne humaine mais l'argent », a relevé le Souverain pontife. Signe d’un souci pour la famille devenue une constance, le pape a choisi de faire réfléchir les journalistes et communicateurs catholiques autour de ce thème lors de la Journée mondiale des communications sociales, en janvier 2015.

On sent une montée en puissance de ce thème au Vatican où vont se tenir coup sur coup deux synodes sur la famille. Le premier s’ouvre la semaine prochaine, et le deuxième dans un an. Le Souverain pontife estime que cette institution, définie par l’Eglise catholique comme « église domestique », est agressée de mille façons. Du point de vue de l’Eglise catholique, la promotion des unions entre personnes de mêmes sexes ; la libéralisation des divorces et des avortements participent de la même logique. Sans parler des politiques sociales des États qui n’encouragent pas les politiques natalistes au nom d’une idéologie agitant la natalité comme une menace qui pèse sur la  planète.