La France amorce le Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité par l’économie

Vendredi 29 Novembre 2013 - 17:13

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En amont du Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité, qui se tiendra, les 6 et 7 décembre à Paris, en présence des chefs d’État africains, le ministère français de l’Économie et des Finances organise, le 4 décembre, un forum économique sur le thème : « Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France »

Le directeur du cabinet du ministre français de l’Économie et des Finances, Rémy Rioux, et le directeur du Medef International, Philippe Gautier, ont présenté le forum.

Les enjeux diplomatiques, sécuritaires, climatiques et économiques sont indissolublement liés, a rappelé Rémy Rioux en présentant le cadre du forum, qu’il a décrit comme « grand, neuf et positif ». Grand, parce que tous les pays africains y sont invités quelle que soit leur appartenance linguistique, mais aussi par le nombre (560) d’entreprises africaines et françaises retenues à parts égales. Plusieurs ministres prendront également part à ce forum qui sera clôturé par quatre chefs d’État qui participeront au débat. Il s’agit, du côté africain, des présidents Macky Sall (Sénagal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Jakaya Kikwete (Tanzanie), et François Hollande, du côté français.

La nouveauté du forum est de faire prendre conscience que « nous voulons bâtir un nouveau modèle de partenariat économique », a souligné Remy Rioux, dont l’architecture a été confiée par Pierre Moscovici à l’ancien ministre Hubert Védrine ; Jean-Michel Severino, ancien patron de l’Agence France de développement (AFD) ; Lionel Zinsou, président du comité exécutif de PAI ; et Tidjane Thiam, directeur de Prudential. L’esprit est de basculer sur un modèle économique fondé sur les stocks, plus dynamique, sur des flux économiques, humains et immatériels entre l’Afrique et la France, à valoriser et à activer pour un objectif commun (Afrique-France) qui est la croissance », a expliqué Rémy Rioux.

« L’Afrique a beaucoup contribué, contribue et contribuera à la croissance de la France », a reconnu Rémy Rioux. La France doit prendre conscience du potentiel économique que recèle l’Afrique, a-t-il souligné, s’interrogeant sur le « niveau d’appétit de la France », que seul le Medef peut apprécier.

Le forum sera positif, grâce aux chiffres sur le potentiel économique de l’Afrique, l’analyse des parts de marché de la France en Afrique, le potentiel du partenariat économique, les success stories des Français en Afrique, des Africains en France et des Franco-Africains.

Philippe Gautier a rappelé que la moitié de l’activité du Medef est concentrée en Afrique. Selon lui, le postulat selon lequel investir en Afrique est risqué est erroné. « Ce qui est risqué, c’est de ne pas être en Afrique ! », a-t-il lancé. Il a appelé à mieux valoriser l’offre africaine dans les infrastructures, en les rendant plus efficaces, moins coûteuses, afin de dynamiser l’économie par la formation professionnelle et les ressources humaines. « Il faut travailler avec une nouvelle vision de l’Afrique, innover, faire du neuf », a insisté Philippe Gautier, notant une forte demande en Afrique, à laquelle il faut répondre pour l’émergence des classes moyennes. Il a mis en exergue la marge de progrès pour investir en Afrique. Selon lui, le secteur agro-industriel serait un atout pour la France. Mais cette marge de progression doit se faire dans l’intérêt des pays africains, de leur développement, du contenu local et de la formation, a-t-il rappelé.

Noël Ndong