La France inscrit sa coopération avec le Congo dans une nouvelle donne

La France et le Congo poursuivent leur marche, main dans la main, dans la bonne direction. Une direction qui tient compte de nouveaux défis à relever dans divers domaines. A en croire Franz Coïdan, la coopération bilatérale évaluée à 18,4 milliards de FCFA en 2015, dont 15,9 milliards déployés par l’Agence française de développement (AFD) se poursuit. D’ailleurs, une répartition géographique par nature des projets a été opérée, notamment en matière de diversification de l’économie, s’agissant de l’agriculture vivrière et la filière cacao, entre autres. « Nous espérons que cette coopération apporte, dans son orientation, un mieux-être social aux populations », a indiqué le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de France.

Sur l’environnement, Franz Coïdan n’a pas manqué de souligner le fait que la France et le Congo ont agi de concert pour contenir les effets des changements climatiques dont les résultats de la COP21 sont un point de départ. A ce propos, le Congo a remis sa contribution nationale qui doit être déclinée en politiques publiques. La coopération se poursuit dans ce sens pour faire de la COP22, au Maroc, un succès, a-t-il expliqué.

Dans son mot de circonstance, le chargé d’affaires a aussi dit que la paix et la sécurité collective sont une priorité qui unit la France et le Congo. Les efforts consentis par les deux Etats, avec leur partenaire commun, les Etats-Unis, pour que le peuple centrafricain surmonte les épreuves en est la preuve. Cette sécurité régionale a aussi prévalu en mer. Dans ce sens, Français et Congolais ont affirmé la volonté de travailler ensemble pour lutter contre la piraterie maritime et renforcer l’action de l’Etat en mer. Les escales navales des bâtiments français à Pointe-Noire y contribuent.

D’autres indicateurs prouvent que la coopération entre les deux Etats ne souffre d’aucune entorse. En dehors du fait qu’un échange d’ambassadeurs sera bientôt effectif, le chargé d’affaires par intérim a fait état de quatre visites ministérielles du côté congolais entre le 14 juin et 12 juillet de l’année en cours. Celles du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Congolais de l’Etranger, Jean Claude Gakosso ; du ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo ; de la ministre de la Promotion de la Femme, et de l’Intégration de la Femme au Développement et du ministre de l’Aménagement du Territoire et des Grands Travaux, Jean Jacques Bouya.

Aussi, le nombre de visas pour études a doublé en deux ans en dehors de l’augmentation de la demande de plus de 15% à Brazzaville. Par contre du côté français, depuis le début de 2014, la communauté a augmenté de 33% à Pointe-Noire, avec plus de 4700 inscrits, majoritairement expatriés du secteur privé et de 20% à Brazzaville avec plus de 2400 inscrits. « Je voudrais vous redire combien votre présence et la contribution que vous avez apportées, à travers vos activités, à la relation avec la République du Congo, sont importantes et appréciées de votre ambassade », a indiqué Franz Coïdan, s’adressant à ses compatriotes.

La coopération entre Français et Congolais a visiblement les beaux jours devant elle. Les acteurs politiques, économiques, culturelles, et bien d’autres, travaillent d’arrache-pied pour continuer à raffermir les liens qui relèvent d’un passé lointain, séculaire, remontant jusqu’à Pierre Savorgnan de Brazza… En rappel, la fête nationale française célébrée à Brazzaville à la case De Gaulle s'est bien passée, en présence notamment des acteurs politiques congolais de tout bord, les ambassadeurs accrédités au Congo même si des heures après la fin de la célébration, la nouvelle de l'attentat de Nice est venue bouleverser les esprits...