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La peur du désaveu

Lundi 16 Septembre 2013 - 10:16

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Laissons quelques hommes politiques, tels l’opposant Mathias Dzon, dénigrer jour après jour notre pays sur les ondes de radios étrangères et tenter ainsi de faire croire qu’ils incarnent l’opposition congolaise. Soulignons, en revanche, le mouvement qui s’enclenche désormais au sein de plusieurs formations politiques afin d’assister les pouvoirs publics dans le lent et patient travail entrepris pour recenser les citoyens et les citoyennes en âge de voter sur toute l’étendue du territoire. Celui-ci, en effet, n’a rien d’artificiel puisqu’il vise à rendre aussi libres que transparents les scrutins à venir. Il mérite à ce titre la plus grande attention.

Si l’on veut, en effet, que les prochaines élections locales reflètent la réalité politique sur le terrain et que leurs résultats soient reconnus comme indiscutables, il convient d’accompagner au plus près le processus en cours dans tous les départements : en veillant, d’une part, à ce que celui-ci se déroule dans les meilleures conditions et débouche ainsi sur la constitution de listes électorales fiables; en s’attachant, d’autre part, à convaincre les Congolais et les Congolaises, où qu’ils vivent, que se faire recenser est un acte citoyen fondamental qui conditionne la validité de tous les scrutins à venir.

Ce qu’il faut bien comprendre et que l’opposition radicale, dont les liens avec le peuple sont inexistants ou presque, ne peut évidemment pas saisir c’est qu’une élection ne saurait être libre si les citoyens en âge de voter ne se sont pas fait inscrire à temps sur les listes électorales, si leurs cartes d’électeurs n’ont pas été établies et délivrées dans les délais prévus par la loi, si les bulletins de vote et les urnes dans lesquelles ceux-ci seront déposés ne sont pas prêts le jour du vote, si les registres sur lesquels doivent être décomptés et consignés les résultats du scrutin ne sont pas installés à temps dans les bureaux. Un processus long et complexe dont la première étape est le recensement administratif spécial.

En critiquant comme elle le fait depuis des mois la démarche entreprise par l’État l’opposition radicale démontre qu’elle ne veut pas de la démocratie, qu’elle a peur du désaveu que ne manquera pas de lui infliger le peuple congolais s’il lui faut demain solliciter ses suffrages. Elle a simplement conscience que des élections libres et transparentes signeraient son arrêt de mort.

Les Dépêches de Brazzaville

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