L’aménagement des cours d’eau de Brazzaville à l’étude

Lundi 4 Novembre 2013 - 12:34

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Les populations riveraines des rivières Tsiémé, Mfilou, Makélékélé, Mpila 1 et 2 attendent des solutions pour remédier aux inondations qu'elles subissent régulièrement

Le coordonnateur technique de la délégation générale des Grands Travaux, Oscar Otoka, a rappelé, le 30 octobre à Brazzaville, l’importance du problème aux différents experts participant à l’atelier de validation des études pour l’aménagement des réseaux et cours d’eau de la capitale congolaise.

« En attendant le recalibrage des lits des cours d’eau et la reconstruction des ouvrages de franchissement, il est utile d’envisager des solutions dites pilotes, touchant au pavage des rues et à la reconstruction des caniveaux dans les artères sensibles pour soulager le plus vite possible les populations », a-t-il indiqué.

À la suite de la présentation des avant-projets par le bureau d’étude, la discussion a tourné autour de la manière de réaliser l’aménagement de la rivière Tsiémé, qui concerne la plus importante superficie pour un coût de plus de 40 000 euros avec une prévision d’expropriations d’environ 350 parcelles.

Le problème du drainage de l’eau se pose avec acuité. Les experts des administrations concernées par le projet ont proposé de retrouver les lits des différents cours d’eau, comme pour les rivières Madoukou et Mfoua. La proposition est à l’étude, car cela entraînerait une remontée des sédiments, a-t-il été indiqué. Les ouvrages actuels sont peu élevés, à l’exemple du pont Mikalou qui est complètement ensablé.

« L’ensablement est un problème d’entretien. Faut-il redimensionner les ouvrages parce qu’on ne sait pas les entretenir et que, du coup, les populations sont inondées ? L’ensablement existera toujours. Remonter le lit des cours d’eau est-elle une bonne solution ? », s’est interrogé Oscar Otoka.  

Les débats ont tourné autour des coefficients de ruissellement mis en évidence en comparant les vues aériennes de 2006 et 2012 et les résultats des visites des sites effectuées en 2013. Les experts ont proposé à l’entreprise d’évaluer les débits sur une période d’au moins quarante ans. 

Pour rappel, les interventions de la tranche conditionnelle comprennent en priorité l’aménagement de la rivière Tsiémé et la reconstruction de certains ouvrages afin de faciliter le passage de la crue décennale sans inondation. L’étude prévoit la réhabilitation ou la reconstruction de huit ponts ou passerelles de capacité insuffisante.

S’ajoute aussi le recalibrage du lit de la Mfilou sur une longueur de 1 500 mètres. L’étude de faisabilité prévoit le remplacement de quatre ouvrages de section insuffisante ; des interventions ponctuelles sur les collecteurs Kélékélé, Mpila 1 et 2, telles que l’aménagement des fossés existants et la reconstruction d’ouvrages de franchissement.

Les travaux programmés ou en cours d’exécution dans les zones considérées concernent l’aménagement et l’extension de la route de la Corniche. Le contrôle des zones d’érosions et l’aménagement en cours des bassins de la Tsiémé, Kélékélé, Mfilou, comprennent des travaux de stabilisation des ravins avec gabionnage, ouvrage en béton armé et plantation de vétivers ; les travaux de voirie et drainage pour l’aéroport Maya-Maya en cours incluent la construction de rampes d’accès et d’ouvrages hydrauliques dans le bassin supérieur de la Mfilou. L’ouvrage MFI-OH3, détruit, sera remplacé par un triple dalot, actuellement en cours de construction ; un nouveau collecteur secondaire dans le bassin Mpila 1 sera installé.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

La réunion des experts (© DR).